Région

Gestion des déchets par l’AND:
Près de 8.500 requêtes enregistrées pour l’éradication des points noirs

Dans le cadre de la préservation de l’environnement, près de 8.500 requêtes pour l’éradication des points noirs, émanant de citoyens, ont été enregistrées par l’Agence nationale des déchets (AND) durant les années 2019 et 2020.

Les citoyens ont été impliqués dans le signalement de sites sauvages de déchets via un système de veille et d’alerte mis en place par l’AND qui a lancé un numéro vert (3007) et une application mobile NDIF dédiés à cette opération. Le chiffre avoisinant 8.500 requêtes a été rendu public par l’AND dans son rapport 2020 sur la gestion des déchets en Algérie.
L’AND a expliqué que ce système de signalement est «une véritable passerelle entre les citoyens et l’ensemble des services de gestion des déchets, notamment les communes car il leur permet de signaler toute défaillance en matière de gestion des déchets et notamment les points noirs et les défauts de collecte». Pour le même organisme, le système de signalement sera de grand apport pour les collectivités locales dans leurs efforts visant à éradiquer les points sauvages de déchets. L’AND a indiqué que «outre l’amélioration du cadre de vie des citoyens, ce système permet de soutenir et d’accompagner les collectivités locales pour améliorer la gestion des déchets ainsi que la localisation et l’éradication des points noirs et les décharges sauvages, a-t-elle fait valoir.
Détaillant les voies par lesquelles les 8.500 requêtes ont été envoyées, le rapport de l’AND a affirmé que les requêtes reçues via le numéro vert (3007) durant la période considérée ont atteint 1.664. Pour ce qui est de la répartition géographique, l’AND a précisé que «la zone nord représente le nombre le plus important avec 870 requêtes, suivie par la zone des hauts plateaux avec 722 requêtes, alors que la zone du sud présente le nombre de requêtes le plus faible avec 72 appels».
Concernant les requêtes reçues via l’application mobile NDIF, les services de l’agence font état de 6.781 requêtes durant la même période. Le rapport précise que la zone nord est toujours celle qui représente le nombre le plus important avec 3.419, suivie par la zone des hauts plateaux avec 2.819 appels. La zone sud est toujours celle qui enregistre le moins de requêtes avec 543.
Le rapport a fait état de la hausse des déchets, une situation qui n’est pas seulement limitée à l’Algérie. L’AND indique qu’à l’instar de tous les pays du monde, l’Algérie assiste à une hausse continuelle en matière de production des déchets solides municipaux et industriels en en termes absolus et par habitant, affirmant que la richesse est un paramètre caractéristique de la quantité de déchets que produit un pays. La même source a précisé que «plus le pays prospère, plus les quantités de déchets générées sont importantes et au final les risques de pollution du sol, de l’eau et de l’air sont élevés mettant à rude épreuve la salubrité publique».
L’AND affirme être consciente de ces risques écologiques sur l’environnement et la santé humaine, le pays œuvre pour promouvoir une gestion saine et intégrée des déchets à travers des textes juridiques et l’encouragement de l’économie circulaire. Le rapport a ensuite évoqué les démarches de l’Algérie visant à éradiquer plusieurs types de déchets, une démarche qui vise à améliorer le cadre de vie des citoyens.
Le rapport évoque les efforts «considérables» réalisés durant les deux dernières décennies dans la prise en charge des déchets ménagers et assimilés (DMA) et les déchets spéciaux et spéciaux dangereux (DS/DSD), assurant que depuis le début des années 2000, l’Algérie s’est engagée pleinement dans l’amélioration de la qualité de l’environnement et la promotion du cadre de vie du citoyen. Après avoir signalé des insuffisances constatées sur le terrain, les auteurs du rapport de l’AND affirment que «beaucoup d’efforts ont ainsi été déployés pour une gestion intégrée et efficiente des déchets». «Ces insuffisances montrent que les moyens mis en œuvre doivent être renforcés pour que le pays poursuive sa transition environnementale vers une économie circulaire qui devra être un levier important de la relance de la croissance économique», conclut le rapport.
Samir Hamiche

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