Oran Aujourd'hui

Prolifération des déchets ménagers non ramassés

Bon nombre d’observateurs estiment à juste titre que l’on ne peut pas aborder la gestion d’une grande ville comme Oran avec des pratiques et des comportements propres à la culture des approximations et des «campagnes» populistes trop souvent installées en seul mode de gestion de la maintenance urbaine.
A ce jour, l’agitation verbale et l’empressement de certains acteurs à vouloir toujours figurer aux premiers rangs d’une «représentativité citoyenne» plutôt virtuelle, ne cesse de nourrir une hallucinante ambiance de renoncement collectif marquée surtout par l’éloge de la médiocrité et de l’incompétence dans plusieurs domaines de la vie collective. A tort ou à raison, une bonne majorité de citoyens oranais considèrent toujours que c’est la course effrénée aux avantages et aux privilèges indus qui reste le moteur de l’activisme politicien installé en seul mode d’expression et d’implication citoyenne dans la gestion et le développement de la ville et de sa région.
Malgré les efforts indéniables des pouvoirs publics visant à assainir les anomalies urbaines et à répondre aux attentes sociales, les déficits se creusent et les retards s’accumulent. Beaucoup d’exemples peuvent être cités pour illustrer des situations désastreuses. Notamment en matière d’entretien, de nettoiement, d’éclairage public, d’évacuation des eaux pluviales, d’aménagement et d’embellissement de l’espace urbain à travers les quartiers et les grandes cités, la finition de certains projets ou encore le lancement de certaines actions annoncées et attendues parfois depuis plus de trente ans. A l’image de la clochardisation de la rue et du marché ex-la Bastille ou du triste état des lieux des anciennes mosquées et monuments de la ville que l’on ne cessera jamais de dénoncer.
Les mauvaises langues locales ne cessent d’ailleurs pas de pointer du doigt ces annonces officielles indiquant les «circuits touristiques» retenus pour les visiteurs de la ville à l’occasion des prochains J.M, et qui font l’impasse sur des sites, comme la Mosquée du Pacha, le palais du Bey, la muraille du Rosalcazar, ou le grand Jardin des plantes livré à lui-même au quartier de M’dina Jdida. Même le jardin Ben Badis, ex-promenade Létang, risque d’être enlevé du circuit touristique si l’opération d’aménagement annoncée pour ce site n’est pas rapidement lancée. Sans parler de ces nombreux endroits clochardisés par l’occupation sauvage des trottoirs, le règne des marchands illicites et la prolifération incessante des déchets et ordures ménagères non ramassées.
Par S.Benali

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