Propreté urbaine : les cantonniers… solutions d’entretien pour les collectivités
Réussir à garder ses espaces publics propres reste un challenge pour une municipalité. La généralisation du procédé d’emploi des cantonniers selon un concept uniformisé à travers les communes d’Oran, constitue, une parmi les solutions les plus appropriées d’entretien pour les collectivités.
Théoriquement, si l’on se remet au bon sens, la propreté des lieux publics repose notamment sur le comportement et le civisme des habitants ainsi que sur le travail quotidien des agents municipaux. Mais est-ce toujours le cas, quand il est constaté que, ni l’un, ni l’autre, ne font rarement preuve de conscience et/ou de responsabilité? Ailleurs, dans bon nombre de villes soucieuses de la question environnementale, la propreté urbaine fait partie intégrante des problématiques d’urbanisme. L’objectif est de garantir le respect de l’environnement, d’améliorer le bien être des usagers et le confort au sein de l’espace public.
Pour cela, des pistes d’actions concrètes sont élaborées, dont l’une d’elles demeure, entre autres, le recours aux cantonniers, qui sont des agents d’entretien généralement assimilés à la fonction publique ou à l’APC de leur commune en l’occurrence, des professionnels qui pourront participer à l’entretien des voiries, comme ils peuvent aussi travailler à l’entretien des espaces verts. Les collectivités locales font souvent appel aux urbanistes et ingénieurs et peuvent par conséquent faire appel aussi à des employés municipaux, qui peuvent être embauchés hors concours. Nombre d’Epic de collecte des ordures engagées à travers les communes, sont souvent désarmées face à l’ampleur des tâches à accomplir au quotidien, particulièrement lors des périodes de haute saison, comme elles ne sont pas censées assurer l’entretien de la voirie dans les quartiers, d’où l’exploration et l’exploitation de la piste des cantonniers.
Certains présidents d’APC et délégués de secteurs urbains se débrouillent avec les moyens du bord pour assurer un minimum d’entretien de leur circonscription territoriale, mais les résultats restent en deçà des espérances, surtout au niveau de certaines délégations à forte densité populaire. L’envers du décor est outrageant au regard du contraste offert par des rues et ruelles poussiéreuses et insalubres sises à l’intérieur de la circonscription et les artères principales qui font office de façade. Il se trouve aussi que certaines APC ne manquent pas d’effectifs, mais n’en exploitent que le un-dixième de leur potentiel dans l’entretien de leur environnement urbain. Les pouvoirs publics, pour leur part, mettent un point d’honneur pour faire d’Oran une wilaya propre et belle en investissant dans une équipe de nettoyage et dans du mobilier urbain de haute qualité, mais est-ce que le slogan fait l’unanimité chez la grande majorité des responsables locaux et est-il suivi de manière rigoureuse et consciencieuse? Tout un chacun serait tenté de répondre par la négative. Ce même chacun, parmi les citoyens, en assume lui aussi une grande partie de responsabilité de cet état de fait, pour son manque de dévouement et de civisme.
Cela dit, la problématique de la propreté urbaine n’est pas une fatalité, elle est le résultat de l’application et du respect des codes législatifs et réglementaires. Les actions épisodiques de nettoyage ou de volontariat, ne sont pas concluantes dans la durée. Seule, une stratégie urbaine intégrée sera conclue par une efficience à toute épreuve. Le potentiel humain ne manque pas, le métier est noble. Une voirie et des édifices publics propres sont un levier d’attractivité pour ses visiteurs et participent à l’image d’une commune.
Karim Bennacef