Evênement

Ramadhan, spéculation et production nationale

La scène socioéconomique nationale est quasi inondée de chiffres, d’annonces et d’informations, sur l’état de stock de certaines denrées alimentaires dits stratégiques. A croire le gouvernement, tout est fin prêt pour casser la colonne vertébrale des spéculateurs. Seulement voilà, le mois sacré de Ramadhan ne semble pas avoir d’effet sur la spéculation qui, faut-il le rappeler fait courir nos fonctionnaires les douze mois de l’année. La chute appréciable des importations ces deux dernières années n’arrange pas les choses pour des autorités qui voient leur marge de manœuvre se réduire comme une peau de chagrin.
L’autre information, beaucoup moins positive, voir même inquiétante, tient dans l’affirmation formulée par nombre d’observateurs, rappelant que le tissu économique algérien est assez éloigné d’un vrai paysage économique digne de ce nom. Et pour cause, c’est principalement la filière commerciale qui domine. En d’autres termes, ce sont les commerçants qui font l’économie du pays. Cette information est inquiétante au sens où notre pays ne dispose même pas de leviers susceptibles de faire face à une disparition de la rente pétrolière. C’est-à-dire que nous n’avons pas les moyens de nos ambitions économiques régulièrement ressassés par les responsables politiques nationaux. Là aussi, les commentaires des observateurs et même des responsables économique nationaux ne foisonnent pas. A peine si l’on a tout mis sur le dos du gouvernement, incapable de faire ceci, incompétent à faire cela. Enfin, ce genre d’information sur la réalité économique du pays passent généralement, sans que l’on ne sache ce qu’il y a lieu de faire pour remédier à la situation ou que l’on sache les conséquences d’un pareil état de fait.
Une information, d’ordre financière celle-là, n’émane pas des organismes publics. Non. Ce sont des milieux proches de ces centaines de milliers de commerçants et d’importateurs qui ont décidé de chauffer les réseaux sociaux pour crier leur désarroi de devoir utiliser la facturation dans leurs transactions commerciales. Ils ont été jusqu’à agiter une probable catastrophe sociale en Algérie. Pire que les émeutes de 2011. L’information, à l’origine des «cris de vierges effarouchées» des importateurs tient à la baisse de la valeur du dinar face au dollar américain. Les commentaires fusent de partout et tous parlent de mauvaise nouvelle pour l’économie du pays. En réalité c’est une excellente nouvelle pour vrais les producteurs et les exportateurs. Mais comme ce sont des objets rares en Algérie…
Par Nabil G

 

 

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