PénurIe en eau POtaBle:
Rassemblement citoyen devant le siège de la SEOR à Aïn El Türck
A moins d’une solution radicale, la problématique des pénuries d’eau potable se posera éternellement dans les communes de la daïra d’Aïn El Türck.
Le énième rassemblement citoyen constaté hier devant le siège commercial de la SEOR du chef-lieu, n’est en fait que l’expression d’un ras le bol des consommateurs, désabusés par les longues coupures d’eau potable et le dysfonctionnement, qui ne dit pas son nom, dans l’approvisionnement régulier et équitable de cette denrée.
En effet, hier dans la matinée, un groupe de citoyens, venus de différents quartiers et communes de la daïra d’Aïn El Türck, ont tenu à rencontrer les responsables de l’agence commerciale de la SEOR afin d’avoir des réponses concrètes et plausibles surtout à leurs préoccupations en matière d’alimentation en eau potable, qui ne datent pas d’aujourd’hui, faut-il le rappeler.
Le rassemblement s’est éffectué dans le calme, sous l’oeil vigilant des services de police, bien que la colère et le dépit marquaient les visages.
Il faut rappeler également que tout au long de l’été, les plaintes des citoyens, écrites ou verbales, ne cessaient d’atterrir sur les bureaux de la SEOR, sans grand succès, les solutions étant désormais épisodiques et intermittentes, juste de quoi calmer la colère du moment, avant que ne se repose à nouveau le problème.
Cette saison estivale qui vient de se clôturer, a été des plus cruciales pour les autochtones des communes de la daïra en matière d’approvisionnement, faut-il le rappeler.
Un état de fait augmenté par l’affluence record des estivants nationaux jamais enregistré dans la station balnéaire.
La question de savoir ce qui provoque la récurrence du problème, n’a, elle aussi que d’éphémères réponses de la part des services commerciaux de la SEOR, qui évoquent souvent le dysfonctionnement ou les pannes techniques dans le circuit de distribution.
Des arguments réitérés à chaque coup de colère des citoyens qui ont fini par ne plus convaincre personne.
Il devient évident que la problématique, qui perdure depuis de longues années, ne saurait se résoudre d’elle-même, et mériterait un traitement de fond, à savoir le rétablissement de la station de dessalement de mer d’Aïn El Türck, qui ne fonctionnerait qu’à 10% de ses capacités et dont la réhabilitation technique nécessiterait la mobilisation d’un fond spécial de la part des services des ressources hydriques.
Il se poserait également la question du réseau AEP de la commune, qui doit faire l’objet d’une révision. Et enfin, la révision du schéma souterrain des vannes qui approvisionnent les quartiers de la commune, et qui auraient fait l’objet de manipulations maladroites et ce, au détriment de cités entières.
Ceci dit, la direction de la SEOR s’est certainement saisie des doléances des citoyens qui se sont rassemblés devant la succursale d’Aïn El Türck, mais pour quelles solutions ? D’autre part, à l’heure où nous mettons sous presse, des cortèges entiers de camions citernes privés sillonnent les artères de la ville. Un état de fait qui renseigne de l’acuité du problème du manque d’eau potable dans la station balnéaire.
Karim Bennacef