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Recensement général de l’agriculture : l’actualisation des données est une nécessité absolue

Le troisième recensement général de l’agriculture sera lancé en octobre prochain alors que la dernière opération de ce type remonte à plus de 20 ans.

Les objectifs de cette opération ont été détaillés jeudi dernier par le Directeur des statistiques et de la numérisation au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Tifouri. Le responsable a affirmé d’emblée lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale que 21 ans après le dernier Recensement général agricole (RGA), l’actualisation des données du secteur est une nécessité absolue. Il a rappelé que la dernière cartographie réelle du secteur agricole s’est effectuée en 2001. « C’est très loin dans le temps, puisque les instances internationales recommandent un cycle de 10 années », a-t-il précisé. Le même responsable a affirmé que le décret instituant le recensement général de l’agriculture est passé au Conseil du gouvernement et a été validé.

S’agissant des objectifs de cette opération, M. Tifouri a affirmé que le recensement permet de disposer de la cartographie réelle du secteur agricole. « Elle participera également, à travers le travail collaboratif, au renforcement des capacités de l’ensemble de l’appareil statistique qui ne couvre pas actuellement tout le territoire national », a-t-il ajouté.

L’invité de la Radio nationale a indiqué dans le même cadre que le Recensement général de l’agriculture viendrait en complément du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) qui définira le nombre réel des habitants. « Nous aurons la possibilité d’effectuer une vraie enquête de consommation qui nous permettrait de cerner nos besoins de consommation. C’est une information que nous n’avons pas actuellement », a-t-il souligné.

À une question sur la disponibilité des produits alimentaires, le même responsable a affirmé que les Offices des filières agricoles travaillent par anticipation pour éviter les pénuries. « Les Offices nationaux affiliés au ministère de l’Agriculture n’ont pas pour seules vocations d’assurer la disponibilité des denrées alimentaires et réguler le marché mais ils ont aussi pour mission de développer les filières agricoles et appuyer la production nationale », a-t-il fait savoir. Il a indiqué que des missions de prospection sont effectuées par ces Offices à travers leurs cellules de veille au niveau du marché international fluctuant afin de collecter les informations, en temps réel, en relation et avoir les rapports sur les meilleurs prix et les moments d’achat opportuns. «Les cellules de veille de ces Offices (OAIC, ONIL, ALVIAR, ndlr) sont aux aguets pour prospecter de manière continue le marché international et achètent à bon prix au moment opportun, en travaillant étroitement avec des sources d’informations fiables », a indiqué l’intervenant.

M. Tifouri a affirmé dans le même sillage que le travail d’anticipation est basé sur des études prospectives afin de « définir le futur possible en intégrant les tendances lourdes ». Il a souligné, en ce qui concerne l’entreprise ALVIAR (Algérienne des viandes rouges), que des agents et des vétérinaires ont effectué dès janvier 2023 un travail de prospection en Amérique Latine (Brésil, Colombie…) et au Soudan pour être au rendez-vous du mois sacré.

Mohand S

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