Rentrée scolaire: les retards pénalisants
A quelques jours de la rentrée, et malgré les directives et instructions fermes émises par le wali d’Oran et par le ministère de l’éducation concernant la préparation de la prochaine rentrée scolaire, plusieurs communes de la wilaya d’Oran enregistrent encore des retards et de graves déficits en matière d’infrastructures scolaires.
Selon les services de la wilaya d’Oran, plus d’une centaine d’écoles primaires auraient bénéficié de travaux de rénovation qui ont mobilisé une enveloppe de 374 millions de dinars affectés par le budget de wilaya et par le fonds de solidarité et de garantie des collectivités locales.
Les mêmes services avaient également annoncé avoir débloqué un budget pour financer une grande opération d’aménagement et de réhabilitation d’établissements scolaires du cycle moyen.
Mais comment expliquer que des écoles et CEM devant être réhabilités depuis deux ou trois ans , viennent à peine d’être pris en charge, parfois à moins de deux mois seulement de la prochaine rentrée.
C’est notamment le cas à la commune d’Arzew où 13 écoles primaires, un CEM et un lycée, affectés par le séisme qui avait touché cette région en juin 2022, connaissent un taux d’avancement des travaux plutôt alarmant.
Entre autres exemple d’inepties, on pourrait citer le cas de l’établissement d’enseignement moyen «Maâchi Ali» situé dans le secteur urbain El Othmania de la commune d’Oran qui vient d’être pris en charge pour une opération de démolition et de reconstruction dans le cadre des opérations d’éradication de l’amiante dans les établissements scolaires.
Une action, programmée depuis plus de sept ans, mais qui vient à peine d’être lancée à la veille de la rentrée scolaire sans trop se soucier de l’organisation et de la gestion de la «carte scolaire» à moyen et long terme si toutefois elle existe.
Les gestionnaires concernés ont affirmé, «qu’ en attendant l’achèvement de la réalisation d’un autre CEM, Les élèves du CEM «Maâchi Ali» seront transférés vers d’autres établissements…».
Tant pis pour ces parents d’élèves qui dénoncent et protestent contre ces défauts de programmation dans la gestion des projets d’établissements.
Sans parler de la surcharge des classes inévitable et des désagréments attendus notamment pour bon nombre d’élèves en matière de transport et de cantine scolaire.
La lutte contre l’amiante et la sécurité des écoliers est certes une priorité pour les autorités locales engagées à mettre tout en oeuvre pour mener à bien le projet de désamiantage des établissements, y compris par la démolition d’anciennes structures scolaires et leur reconstruction dans des conditions plus adaptées au «progrés et à la modernité».
Mais on sait que le cas du CEM Maâchi Ali a été évoqué pour la première fois il y a déja plus de dix ans par un ancien responsable local.
Alors pourquoi ces retards hallucinants et bien pénalisants qui se cumulent au fil des ans au détriment d’Oran et de son développement ?
Par S.Benali