Oran Aujourd'hui

Comment lutter contre les infractions aux règles de l’urbanisme ?

Selon les services de la wilaya qui publient l’information sur leur site internet officiel,  un promoteur exploitant un jardin et un trottoir pour entreposer des matériaux de construction nécessaire à son chantier sera poursuivi en justice pour infraction à la législation sur l’occupation illicite de l’espace public. Une décision qui aurait été prise par le wali d’Oran lors d’une tournée effectuée jeudi dernier au quartier de Haï Zitoune. Les mêmes services ont souligné que cette plainte vise à « sévir contre certaines dérives et dépassements dans l’organisation et d’implantation des chantiers de construction à travers le tissu urbain».
On sait en effet que le wali d’Oran a souvent lui-même dénoncé et affiché sa grande colère face à certaines situations découvertes ici et là au gré des visites de terrain effectuées sur le terrain urbain. Le non-respect des règles d’urbanisme et d’architecture et l’anarchie constatée dans l’installation des chantiers en termes d’organisation et de sécurité ont souvent été pointés du doigt et dénoncés par le premier responsable local. Le wali d’Oran a même déploré et condamné certaines dérives de l’administration  municipale, notamment au niveau du guichet unique dédié aux investisseurs et promoteurs pour la délivrance des autorisations et autres permis  de constructions.
Il est vrai qu’avec la multiplication vertigineuse des opérations de promotion immobiliére à travers tous les secteurs urbains de la ville et de sa région, les images hideuses et les désagréments causés aux piétons et à l’environnement urbain ne cessent de se multiplier, souvent décrits et dénoncés sur les réseaux sociaux sans pour autant inciter les autorités communales à intervenir pour assainir la situation. Au centre ville, à la place de la Grande Poste, le chantier de réhabilitation du Grand Hotel a nécessité la confiscation totale de toute la ruelle mitoyenne ou l’on pouvait voir les maçons et ferrailleurs préparer les armatures pour leur béton. Le bruit et la poussière devenait un calvaire pour les riverains et les passants, sans parler des désagréments liés à la circulation routière devenue  insoutenable en cet endroit du centre ville.
Dans d’autres quartiers, dits résidentiels, des tours de plus d’une dizaine d’étages sont érigées par des promoteurs ayant le plus souvent acquis le terrain d’assiette grâce à l’achat puis à la démolition d’une superbe petite villa d’habitation. Pour bon nombre d’observateurs avertis, cette pratique contraire aux dispositions du fameux plan d’occupation des sols ne semble nullement déranger les autorités concernées par la gestion de la croissance urbaine. Ce qui ne cesse de susciter des questionnements et des polémiques sur l’utilité et l’opportunité des mesures annoncées pour sévir contre certaines infractions constatées en matière d’occupation de l’espace public par un chantier de construction.
Par S.Benali

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