Oran Aujourd'hui

Retards et dysfonctionnements récurrents

La 3eme session ordinaire de l’APW d’Oran, qui s’est déroulée mercredi le 10 février dernier dans l’hémicycle de la wilaya, a été en grande partie consacrée au dossier du logement, l’une des préoccupations premières de nombreux citoyens oranais qui attendent, parfois depuis trois décennies, l’attribution d’un toit décent. Le wali d’Oran, Messaoud Jari, n’a pas manqué de rappeler que le secteur du logement à Oran fait l’objet d’un suivi quotidien de la part des responsables locaux concernés. «Il s’agit, a-t-il dit, de l’une de nos priorités dans notre plan de travail». Evoquant les projets qui étaient à l’arrêt depuis des années, le chef de l’exécutif a annoncé la reprise des travaux de 2500 logements, sur un total de 5.000 logements dont les travaux étaient à l’arrêt. Le wali a précisé que «des cellules ont été installées pour le suivi de l’avancement des projets de logement à Oued Tlelat et au nouveau pôle urbain Ahmed Zabana». Concernant les logements AADL, le wali a indiqué que «les travaux d’aménagement se poursuivent, et que l’on espère la réception d’un quota initial de 7800 logements à la fin de ce premier trimestre 2021 en cours». Le wali a également déclaré que le programme global de distribution prévu durant cette année 2021 compte plus de 40.000 logements dont 18.000 logements AADL. Des chiffres et des données qui, selon bon nombre d’observateurs, s’inscrivent dans une volonté de rassurer l’opinion et de partager un optimisme sans limites, malgré toutes les contraintes, les retards, et les paradoxes qui gangrènent ce dossier du logement depuis plusieurs décennies. On sait que certaines opérations d’affectation de logements prévues en début d’année ont déjà été retardées, reportées pour certaines de deux à trois mois, suite aux retards enregistrés dans la finition de travaux d’aménagement extérieur ou d’addiction aux réseaux. Et comme le précise «une mauvaise langue» locale, quand un responsable, Ministre ou Wali, lui-même utilise le vocable «on espère que… «, c’est bien la preuve que rien n’est encore bien «ficelé» en termes de programmation, et d’évaluation de l’avancement des chantiers. En réalité, les chantiers de réalisation de nouveaux logements n’échappent pas eux non plus à cette fatalité des retards et des dysfonctionnements qui touchent, depuis des lustres, la majorité des grands et petits projets initiés et lancés dans la capitale oranaise…
Par S.Benali

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