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Réunion du Gouvernement : le plan Orsec au menu

Même s’il est admis que l’on ne peut jamais quantifier par avance les dégâts humains et matériels, le plan Orsec a pour fonction d’éviter autant que faire se peut une panique qui fait un grand tort aux secouristes et aux victimes.

Le Gouvernement a abordé, jeudi, lors de sa réunion hebdomadaire, présidée par le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, la nécessaire question du plan national d’organisation des secours en cas de catastrophe (Orsec). Il faut savoir à ce propos que le dérèglement climatique, en plus des autres risques qu’encourt le pays, oblige l’exécutif à mettre régulièrement à jour l’arsenal préventif et d’intervention en cas de catastrophe naturelle, à l’image de ce qui s’est produit très récemment en Afrique du nord. Que ce soit les séismes ou les tempêtes dévastatrices, l’Algérie est sujette à ces drames et doit donc tout faire pour en limiter les dégâts. Si au niveau des séismes, les normes arrêtées dans les constructions limitent quelque peu les risque d’effondrement généralisé, il n’est pas de même, pour les tempêtes où le mode opératoire demeure complexe.
C’est justement l’objet essentiel de la communication présentée aux membres du gouvernement par le ministre de l’Intérieur, portant sur le plan national Orsec. Le communiqué des Services du Premier ministre qui a rendu compte de la réunion du gouvernement a noté que la communication en question vise à dresser «un état sur l’opérationnalité des plans nationaux et locaux d’organisation des secours en cas de catastrophe, selon une perspective proactive», a indiqué le ministre de l’Intérieur, soulignant que la démarche de l’Etat a pour objet de «passer d’une focalisation sur l’après-catastrophe vers une focalisation sur la gestion du risque de l’avant-catastrophe». Un changement de paradigme donc qui repose sur «la nouvelle stratégie nationale de prévention, d’intervention et de réduction des risques des catastrophes dans le cadre du développement durable», souligne la même source.
On retiendra également que le ministre de l’Intérieur s’est étalé sur «les capacités nationales et les moyens opérationnels d’intervention en cas de catastrophe». Brahim Merad a mis en exergue «le renforcement des stocks stratégiques et l’utilisation des technologies modernes et des méthodes scientifiques et pratiques dans le cadre de la mise en œuvre de ces plans». Ceci renvoie à une approche autrement plus scientifique dans la gestion des catastrophes, avant, pendant et après. Ce qui s’est produit au Maroc et en Libye, récemment met en évidence l’effet de surprise qu’il va falloir éliminer dans le sens où les services du gouvernement et la société se doivent d’apporter une réaction qui soit la plus rapide possible, avec en amont un plan pré-établi pour éviter de grandes pertes humaines.
Même s’il est admis que l’on ne peut jamais quantifier par avance les dégâts humains et matériels, le plan Orsec a pour fonction d’éviter autant que faire se peut une panique qui fait un grand tort aux secouristes et aux victimes. Il va sans dire que cette posture préventive, essentielle dans toutes les catastrophes tient son succès à travers «la qualification des ressources humaines devant être mobilisées et impliquées, notamment les unités spécialisées de la protection civile en tant que principal intervenant dans la gestion et la direction des interventions sur le terrain», a indiqué le ministre de l’Intérieur.
Anissa Mesdouf

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