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Réunion, hier, du Conseil de coopération algéro-turc de haut niveau : Alger et Ankara construisent un avenir commun

La nécessité de créer un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec El Qods comme capitale a, ainsi, été réitéré. Le président Tebboune s’est félicité de la démarche qui consiste à saisir la Cour pénale internationale contre Israël.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a entamé, hier , une visite officielle en Algérie. Cette visite entre dans le cadre des travaux de la deuxième session du Conseil de coopération algéro-turc de haut niveau. Les deux Présidents, Tebboune et Erdogan, ont co-présidé ces travaux qui ont été sanctionnés par la signature de 13 protocoles d’accord et mémorandums. Il s’agit notamment d’un accord de coopération entre l’Agence de Presse Algérienne et l’Agence Turque Anatolie, un second accord entre l’Agence Spatiale Algérienne et l’Agence Spatiale Turque et un accord entre la société algérienne Sonatrach et la société turque Botash pour la fourniture à l’entreprise turc de GNL algérien. Il a également été procédé à la signature d’un protocole d’accord dans le domaine de l’environnement, d’un accord de coproduction cinématographique, d’un protocole d’accord entre la Bibliothèque nationale algérienne et la Bibliothèque nationale turque, d’un protocole de coopération dans le domaine des bourses, un protocole de coopération dans le domaine des cérémonies, et d’une déclaration commune du conseil de coopération de haut niveau entre l’Algérie et la Turquie. Mais avant cela, les deux pays ont convenu de collaborer dans le domaine sanitaire à travers un accord co-signé par l’hôpital des grands brûlés de Blida et un important établissement hospitalier turc.

Précédemment à la signature de ces accords, les deux présidents se sont entretenus. Les discussions ont ensuite été élargies aux membres des deux délégations. En parallèle, des discussions bilatérales ont eu lieu entre les membres des délégations des deux pays.

A l’issue de la signature des accords, Abdelmadjid Tebboune et Recep Tayyip Erdogan se sont exprimés sur les relations bilatérales et les ambitions qu’ils nourrissent de les voir atteindre les 10 milliards de dollars par an. Les deux chefs d’Etat ont aussi développé le même discours sur l’agression israélienne contre Ghaza. La nécessité de créer un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec El Qods comme capitale a, ainsi, été réitérée. Le président Tebboune s’est félicité de la démarche qui consiste à saisir la Cour pénal internationale contre Israël qui commet des crimes de guerre, voire un génocide à Ghaza.

La parfaite entente sur les dossiers internationaux a tendance à renforcer des liens fraternels qui jettent leur racine dans des siècles d’histoire commune. Ces dernières années, les relations algéro-turques ont connu  une évolution qualitative, devenant, ainsi, privilégiées à plusieurs niveaux, notamment grâce à la forte volonté des dirigeants des deux pays de renforcer et d’élargir la coopération bilatérale dans divers domaines. Premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie, la Turquie est présente avec quelque 1.500 entités en activité dans des secteurs variés contribuant à la création de plus de 30.000 postes d’emploi. Afin de renforcer le partenariat entre l’Algérie et la Turquie, les deux Présidents ont convenu, lors de leurs précédentes rencontres, d’ouvrir le champ des investissements à de nouveaux domaines, ce qui prélude d’une nouvelle étape dans les relations entre les deux pays, notamment après la réélection en juin dernier, de M. Recep Tayyip Erdogan pour un nouveau mandat présidentiel.

Au plan du partenariat à proprement parler, on retient les importants secteurs de la métallurgie, la sidérurgie, le textile, le bâtiment et les travaux publics (BTP), mais plus que cela, le partenariat économique algéro-turc s’étend aussi à de nouveaux secteurs à l’instar des énergies renouvelables, des mines, de l’agriculture saharienne et de l’industrie pharmaceutique à la lumière des efforts qui se poursuivent «pour renforcer la coopération dans les domaines de la culture, de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la santé”.

L’Algérie a également été l’un des premiers pays à venir en aide au peuple turc suite au séisme qui a frappé ce pays en février dernier. Les membres de la mission algérienne ayant participé aux opérations de sauvetage des sinistrés ont d’ailleurs reçu de nombreux éloges de la part du Gouvernement et de la société turcs.

Nadera Belkacemi

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