EDITO

RSF ou le double standard

L’ONG Reporters sans frontières a pondu avant-hier son rapport sur l’exercice de la profession et les risques qu’encourent les journalistes dans l’exercice de leur métier. Dans le document on peut y lire que Ghaza était devenue, en 2023, un cimetière pour les journalistes. C’est une réalité que vivent les professionnels des médias dans cette bande de terre de 45 kilomètres carrés. Personne n’a attendu RSF pour faire ce constat accablant, tant il est vrai que lorsqu’un crime est commis au vu et su de tout le monde, l’on tend pas l’oreille à une quelconque ONG pour le constater. En cela RSF n’a rien ramené de nouveau.
Bien avant, le bureau des médias du gouvernement palestinien, avait rapporté que 87 journalistes ont été tués depuis le début de l’agression sioniste. Plusieurs immeubles abritant des médias à Ghaza et en Cisjordanie occupée ont été ciblés par l’aviation sioniste, détruisant le matériel de certains et contraignant d’autres à cesser d’émettre.
Reporter sans frontière a tout juste fait la comptabilité macabre que le reste de l’humanité a déjà fait, dénoncé et remarqué dans la foulée le silence des autorités des Etats dits à démocratie avancée. RSF appartient idéologiquement et viscéralement à ces Etats-là et leur sert de cheval de Troie dans les pays africains, asiatiques et latino-américains pour les ronger de l’intérieur et y implanter le virus de la division. Cette ONG a pour mission de faire douter les peuples de les assommer avec une idéologie droit-de-l’hommiste qui ne sert en réalité qu’à les briser pour mieux les asservir.
La réalité de la réaction de RSF par rapport aux tueries de Ghaza est dans le même rapport où il est dit que 2023 est l’année la moins meurtrière pour les journalistes ! Que cette organisation ne condamne pas Israël qu’elle n’exige pas des enquêtes internationales sur les crimes commis contre la corporation en Palestine peut passer. Mais qu’elle face un calcul stupide pour dédouaner l’entité sioniste, cela relève de la complicité caractérisée. Il y a là une circonstance aggravante ! Les soldats sionistes de RSF sont donc sortis de leur cheval de Troie pour massacrer une seconde fois leur collègues palestiniens.
Les peuples du tiers monde savent désormais pour qui, pourquoi et comment travaille cette ONG, dont l’ADN lui interdit de dire la vérité à l’humanité. La séquence du «cimetière des journalistes» n’est certainement pas destinée à être reproduite par les responsables de RSF. Elle est destinée à la consommation des peuples du tiers monde. Il s’agit pour Reporter sans frontières de conserver un minimum de crédibilité pour pouvoir, après le génocide des Palestiniens, passer à autre choses et condamner avec une grande fermeté des actes 10.000 fois moins importants que les crimes commis à Ghaza contre la corporation des journalistes.
Par Nabil.G

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