Les éléments de la gendarmerie nationale ont saisi une quantité avoisinant les 20 quintaux de viande avariée, impropre à la consommation.
Cette saisie est le fruit d’une offensive lancée dans le cadre de la lutte contre l’abattage clandestin qui prend, ces derniers jours, de l’ampleur, notamment dans le quartier Chahid Mahmoud dans le Douar Boudjemaa, à l’est d’Oran. Aussi, elle fait suite à des réclamations formulées par des citoyens faisant, à plusieurs reprises, état de l’écoulement de la viande incontrôlée dans ledit quartier. Elle a été conjointement menée par les éléments de la gendarmerie nationale, les services vétérinaires, les services commerciaux locaux, les services communaux d’hygiène, en présence des représentants locaux de l’association de la protection du consommateur. Aussitôt les formalités achevées, la chair animale en question a été transférée vers le parc zoologique d’Oran. L’abattage clandestin prend des proportions fulgurantes, notamment dans plusieurs localités situées dans la partie est d’Oran, comme Hassi Bounif, Hassi Mefsoukh, Hassi Ben Okba. Ce phénomène prend encore plus de l’ampleur lors des périodes des grandes consommations comme le mois sacré de Ramadhan, les fêtes religieuses de l’Aid El Fitr et El Kebir ainsi que l’été. Ce commerce illégal échappe à tout contrôle compte tenu de la discrétion totale le marquant. En effet, des bouchers de circonstance ne trouvent rien de mieux à faire que de transformer leurs propres habitations en abattoirs, en plus des aménagements qu’ils opèrent à l’intérieur des garages de fortune, dénués de toute condition d’hygiène, en plus du non respect de la chaîne du froid. D’autres parts, ces bouchers de conjoncture inondent le marché local par des viandes incontrôlées en alimentant certaines boucheries des cités et même des marchés de la ville. D’ailleurs, les services chargés de juguler ce fléau ont, à plusieurs reprises, sévi et saisi d’importantes quantités de viande ne répondant aucunement aux normes de consommation. Ces opérations ont notamment été menées dans les marchés connus de la ville, comme celui transformé en antre du «produit suspect et périmé», le marché de la Rue des Aurès, ex la Bastille. Ce très exigu marché abrite toutes les formes d’activités commerciales, dont en grande partie la boucherie. Il suffit de fouler les pieds à l’intérieur de ces petits box pour que le consommateur puisse se rendre compte sur place que la viande qu’il recherche n’est pas propre à la consommation compte tenu de l’odeur nauséabonde ambiante faisant fuir les plus insensibles aux fortes mauvaises «senteurs» de ces produits en purification.
Yacine Redjami