Saison estivale: le mythe des préparatifs…
Les services de la wilaya ont indiqué la semaine dernière qu’une commission mixte de wilaya a entamé ses fameuses sorties d’inspection à travers l’ensemble des plages de la wilaya. Il s’agit, précisent les mêmes sources, d’établir «un état des lieux complet et détaillé de leur situation qui sera transmis au wali d’Oran dans le cadre des préparatifs de la saison estivale. Ainsi, affirment les services concernés, toutes les plages allant de St Roch au Complexe les Andalouses sur le littoral Ouest ainsi que les sites côtiers de la zone Est, feront l’objet d’une visite d’inspection pour établir un diagnostic devant être adressé au wali. A à peine trois mois avant le début «officiel» de la saison estivale, ce recours aux visites d’inspection des plages par une «commission mixe» chargée d’évaluer l’état des lieux est devenue une pratique de gestion banale inscrite au calendrier annuel des responsables et élus locaux en charge de la gestion du territoire communal. Mais comme chaque année, beaucoup d’Oranais, notamment parmi les mauvaises langues locales, se demandent à chaque fois pourquoi un rapport sur l’état des lieux des plages au niveau de chaque Commune et Daïra ne peut pas être obtenu immédiatement et en temps réel par les acteurs locaux censés suivre et gérer au quotidien les affaires municipales. Pourquoi faut-il à chaque fois que des observateurs externes à la commune soient désignés et regroupés dans une «commission mixe» pour vérifier l’état des lieux dans une commune balnéaire concernée ? D’autant plus que tous les chapitres d’inspection sont connus et repris chaque année pour améliorer la situation et, en principe, corriger les failles et les défaillances. Ce qui, hélas, est loin d’être le cas. La prolifération des constructions illicites le long des plages, notamment les garages à bateaux et autres gargotes de fortune, le déversement et ruissellement des eaux usées, les déchets et détritus non ramassés, la dégradation des mobiliers et des équipements de douches et toilettes installées l’année dernière et bien d’autres fléaux illustrent chaque année la clochardisation et la régression urbaine dans certaines zones côtières appelées à accueillir les estivants…
Par S.Benali