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Scandalisés par les nouveaux prix à la location des box à Aïn El Türck : des sociétaires du garage à bateaux de Cap Falcon interpellent les pouvoirs publics

L’affaire du garage à bateaux de Cap Falcon revient de nouveau sous les feux de l’actualité, avec ce cri de colère poussé par des sociétaires, outragés disent-ils, par les tarifs à la location des box imposés par l’APC d’Aïn El Türck, et qui s’élèvent à 100 millions de centimes/l’an, dont 50 de caution.

En fait, c’est, chargés d’amertume et bien plus, c’est-à-dire de la crainte pour leur avenir et celui de leurs familles, que des dizaines de propriétaires d’embarcations ont tenu à crier leur désarroi en saisissant notre journal.
Une crainte née de la décision de l’APC d’Aïn El Türck de prescrire une tarification, jugée excessive et hors-bourse, que la majorité ne peut honorer, alors que ce garage à bateau constitue, soutiennent-ils, depuis de longues années, leur principal gagne-pain.
Une décision jugée discriminatoire et fatale pour leur futur et le futur de leurs activités dans la mesure où, ajoutent-ils, contrairement à certains sociétaires et propriétaires de bateaux, le garage à bateaux ne représente pas pour eux un espace de plaisir et de plaisance, mais bel et bien un lieu de travail, duquel ils tirent l’essentiel de leurs maigres revenus.
« Il y a parmi nous des pêcheurs, des pères de familles, des jeunes portant des projets de l’ANSEJ, d’autres en possession d’un registre de commerce, tous ces gens-là, qui font dans l’activité commerciale, doivent travailler toute l’année pour récolter quelques maigres dividendes », explique l’un de nos interlocuteurs avant d’ajouter « comment voulez-vous qu’ils arrivent à garder leurs emplois et ceux des employés ainsi que leurs activités avec un pareil tarif à la location imposé par l’APC et surtout comment vont-ils vivre eux et leurs familles, s’ils sont exclus du garage à bateaux?».
Il y a lieu de rappeler que parmi ces sociétaires, leur présence sur le site remonte à plus de 40 années.
De plus, ces derniers avaient toujours procédé à l’entretien et le gardiennage des lieux et surtout, dument payé leur bail locatif, fixé en ce temps-là, à 35.000 Da.
Certes, la décision des pouvoirs publics de mettre le port sec sous l’égide de l’APC d’Aïn El Türck au mois de juin dernier, a été salutaire sur tous les plans, notamment sécuritaire, il n’en demeure pas moins que la question qui se pose, est celle de savoir sur la base de quel barème le montant en question a été fixé ? En règle générale, le calcul de la valeur locative des locaux commerciaux est réalisé avec la formule suivante : Valeur locative du local commercial = Surface pondérée du local x Tarif de la catégorie x Coefficient de localisation.
Dans le cas du port sec de Cap Falcon, la formule semble loin d’être respectée, d’autant plus que ce type de tarifs ne semble guère être pratiqué dans d’autres wilayas à l’instar d’Alger, Oran, pour ne citer que celles -là et où les prix à la location ne dépassent guère les 5 millions de centimes.
L’on saura enfin que dans une ultime tentative de faire ramener les responsables locaux à la raison pour qu’ils revoient leur décision prise après délibération de l’assemblée communale d’Aïn El Türck, les concernés ont envoyé des requêtes successives aux pouvoirs publics de la wilaya d’Oran, au médiateur de la République de la wilaya d’Oran ainsi qu’à l’administration locale à Aïn El Türck, afin qu’ils se penchent sur leur cas, et avant de voir leurs espoirs et leur avenir ruinés.

Karim Bennacef

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