Oran Aujourd'hui

Sebkha d’Oran: Le culte des illusions…

Un projet d’aménagement de la Sebkha d’Oran, Dhayat Morsli, évoqué depuis des décennies et enfin initié en 2014, reste encore à la traîne, cumulant les interrogations et forgeant l’incertitude et les illusions. Plus connue sous l’appellation populaire du «Petit lac», cette zone humide entre les communes d’Oran et de de Misserghine a de temps fait l’objet de divers avant projets d’études de réhabilitation élaborés par des acteurs universitaires et des cercles de recherche en écologie. En novembre 2016, lors d’une réunion de présentation organisée à la wilaya, un architecte libanais avait exposé les lignes d’un schéma d’aménagement de Dhayat Morsli, aujourd’hui rangé aux oubliettes de l’administration locale. En 2019, le ministère de l’environnement avait annoncé que la «Sabkha d’Oran», s’étendant sur une superficie de 50 hectares, bénéficiera d’un grand projet de réhabilitation qui permettra d’en faire un site de loisirs, d’éco-tourisme, de pratique sportive et de recherche scientifique. Une enveloppe de 100 millions DA aurait même été affectée à ce projet élaboré en partenariat avec un opérateur public turc. Entre-temps, la Sebkha d’Oran n’allait pas cesser d’être maltraitée et polluée par les déversements d’eaux usées et de rejets des nombreuses unités industrielles situées sur le pourtour. Malgré la mise en service en 2009 de la station d’épuration du groupement urbain d’Oran à El Kerma, la zone humide de la Sebkha n’a pas connu de taux de dépollution appréciable, digne des discours et des efforts des autorités de l’époque. D’autres projets de dépollution ont été envisagés par les pouvoirs publics, mais sans trop de précisions ni de détails. Par contre, le projet d’aménagement en lui-même, présenté par le partenaire turk, semblait fort riche et grandiose avec ses infrastructures à implanter sur près de 50 ha, comprenant notamment un grand hôtel d’affaires, un parc aquatique , un parc d’attraction un grand centre commercial, un village marchand à ciel ouvert… Il n’est pas interdit de rêver s’empressaient de dire les mauvaises langues locales à l’annonce du lancement de ce grand projet évoqué et initié en 2011, il y a donc une décennie. Et ce qui paraît encore plus risible est le fait que les autorités locales en poste il y a quelque temps s’acharnaient à annoncer avec certitude que «le projet de réhabilitation de la Sebkha sera au rendez-vous des Jeux méditerranéens prévus à Oran en 2021…». Même décalés d’un an, les 19 éme J.M qui viennent d’être clôturés avec panache ne serviront plus d’alibi aux promesses creuses et aux engagements sans fondements…
Par S.Benali

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