EDITO

Sécurité en Afrique : l’exemple algérien

Au moment où se discute à l’Onu le sort sécuritaire de l’Afrique, de vastes régions de ce continent croulent sous une insécurité ambiante qui fait tellement de morts inutiles. Dans le Sahel, dans le centre de l’Afrique, à l’est et à l’ouest du continent, des actions terroristes sont enregistrées au quotidien. L’Afrique et ses dirigeants se retrouvent dans l’impossibilité d’imaginer la moindre stratégie de développement, de lutte contre la pauvreté, le dérèglement climatique et un tas d’autres questions cruciales pour l’avenir de centaines de millions de personnes.

Posons-nous donc la question de savoir, pourquoi les instances internationales s’intéressent de si près à l’Afrique et précisément à sa sécurité. La réponse est on ne peut plus évidente. Il faut savoir, en effet, que de plus en plus de gouvernements de pays africains revoient leurs stratégies sécuritaires et lient de nouvelles alliances entre eux et avec des pays qui ne font pas partie du giron occidental. La France et les Etats Unis qui ont fait tant de mal dans ces pays et ont accouru dans la région, crié au scandale, en pointant du doigt l’entreprise militaire russe Wagner. Ils disent que c’est de l’ingérence russe dans les affaires de l’Afrique et tentent, sans succès à ce jour, de convaincre les présidents africains de revenir au schéma classique en matière de projet sécuritaire. Or, ledit schéma n’a rien produit de positif. Au contraire, beaucoup de pays ont sombré dans la guerre civile avec «l’aide» de contingents français et des diplomaties américaine et israélienne actives. Des coups d’Etat, des émeutes fomentées…bref tout l’attirail du néocolonialisme pour garder un pays dans le sous-développement chronique pour piller ses richesses à l’aise.

Les visites présidentielles et ministérielles occidentales dans ces pays ne cherchent qu’à démolir ce qui a été construit ces dernières années en matière d’alliance et de nouvelles stratégies sécuritaires de chefs d’Etats africains que la France et consort ne s’embarrassent pas de qualifier de dictateurs par leurs médias, histoire de déstabiliser des responsables politique africains qui disent non au néocolonialisme.

Dans cette nouvelle configuration où l’Afrique trouve de nouveaux alliés plus respectueux de ses gouvernants et de ses peuples, elle devra en toute circonstance s’appuyer sur ses propres ressources pour sortir du tunnel de l’insécurité. Les dirigeants africains ont, pour exemple, une expérience forte et concluante. Celle de l’Algérie que le Président Tebboune a présenté à l’Onu. «L’Algérie a su dans les années 1990 affronter et vaincre le terrorisme en l’absence quasi totale du soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale», a rappelé le chef de l’Etat. Les Africains doivent méditer l’exemple algérien.

Par Nabil.G

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