EDITO

Les alliances mortels de Mohamed VI

Le roi du Maroc ne sait plus comment duper son peuple et gagner du temps, histoire d’organiser une succession au trône, sans trop de dégâts. L’alliance qu’il a contractée avec Israël ne semble pas agir en sa faveur sur cette question précisément. Le long silence et les esquives politiciennes informe sur une gène difficile à occulter. Alors que les Marocains attendent un discours franc de leur roi, pour se rassurer sur l’avenir de leur pays, ce dernier préfère éviter de l’affranchir sur ce qui se trame au Palais royal. Peut-il objectivement les éclairer sur les enjeux de pouvoir qui ont toujours mis le peuple de côté ? Saura-t-il trouver les mots pour justifier une alliance avec Israël au détriment de la stabilité du Maroc ? A-t-il assez d’arguments pour rassurer les Marocains sur une succession sans vague ? Il n’existe pas de réponse à toutes ces questions, d’où l’inquiétude légitime des Marocains qui vivent la période la plus compliquée du règne de Mohamed VI sur fonds de très grave crise socioéconomique, doublé d’un enchevêtrement géopolitique provoqué par le roi et qui met le pays dans la gueule du loup sioniste.
Les Marocains qui assistent à des pratiques gouvernementales qui s‘apparentent à ceux d’un cartel de mafieux usant de moyens pour le moins, peu conventionnels, en sont à supporter très difficilement des conditions de vie lamentables, en raison d’une inflation sans précédents, conséquence d’une politique d’auto-isolement de la sphère naturelle du royaume. Il faut savoir que c’est cette politique qui a fait exploser les prix du gaz et de l’essence. En choisissant l’alliance avec Israël contre l’Algérie, le roi Mohamed VI a tout simplement tourné le dos à son peuple. Celui-ci se retrouve confronté à une crise multidimensionnelle, sans pour autant recevoir la moindre aide d’Israël. l’objectif premier de l’entité sioniste n’a jamais été le bonheur des Marocains. Et encore moins la stabilité dans la région.
A la veille d’une passation de pouvoir compliquée du fait des contradictions qui minent la famille royale, Mohamed VI se retrouve dans la posture de celui qui a bâti un château de cartes, dont il sait l’écroulement après son décès. Que le Makhzen en subissent quelques conséquences ou qu’une guerre de Palais éclate au sein de la descendance royale importe peu. Le grand danger que générera cette situation sera de voir Israël régner en maître sur tout le territoire marocain et réduire son peuple à un statut de colonisé. Cette perspective n’est pas du tout invraisemblable, bien au contraire. A voir le comportement des ministres israéliens qui ont déjà visité le Maroc, à l’image de celle du travail, on s’attend à nouvel apartheid au Maghreb.
Par Nabil.G

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