Sid El Houari : nouvelle annonce de programme de réhabilitation…
Des assiettes foncières récupérées après le relogement des familles du vieux bâti et des bidonvilles, feront l’objet d’études d’aménagement.
Selon des sources communales citées par la presse locale, ces études seront bientôt lancées après finalisation des procédures administratives et lancement des appels d’offres.
Cette opération de prise en charge des terrains récupérés, indiquent les même sources, entre dans le cadre de «la concrétisation du programme de modernisation de la ville adopté par la wilaya».
On précise également qu’après un avis d’appel d’offres qui sera lancé très prochainement «des bureaux d’études spécialisés seront retenus pour prendre en charge des sites et des assiettes foncières libérées après démolition du vieux bâti évacué notamment à Sidi El Houari, Derb, El Hamri, et Es-Seddikia. On se souvient qu’à l’issue d’une réunion de l’exécutif de wilaya tenue il y a près d’un mois, un communiqué officiel avait annoncé le lancement imminent d’un programme de réhabilitation du quartier historique de Sidi El Houari.
Un programme, nous dit-on comme toujours, qui va respecter et préserver le cachet architectural du quartier tout en permettant une exploitation optimale des terrains récupérés. Ainsi, indiquent les services concernés, de nouveaux logements seront construits dans «le style architectural traditionnel» dans le cadre du programme de logement promotionnel aidé (LPA).
La réalisation des projets de logements sera confiée aux opérateurs immobiliers publics, tels que l’Office de promotion et de gestion immobilière, l’Agence nationale d’amélioration et du développement du logement (AADL) et l’Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI). Le quartier de Sidi El Houari, classé en janvier 2015 «zone urbaine protégée» abrite plus de 60 monuments anciens, dont 23 sont classés au patrimoine national.
On sait malheureusement que ce vieux site urbain n’a jamais pu bénéficier d’un véritable projet global de réhabilitation et de revitalisation digne des aspirations au progrès et à la modernité.
Contrairement au grand quartier historique de la Casbah d’Alger, pris en charge par une agence spécialement créée à cet effet,, la restauration et réhabilitation du quartier de Sidi El Houari est restée réduite des années durant aux promesses et aux vagues improvisations menées par les différents organes locaux en charge du logement, de l’urbanisme, du logement et de la culture.
Quand on sait par exemple que le bel édifice servant de siège officiel à la Mairie d’Oran est resté durant près de quinze ans dans un état de délabrement et d’abandon, ou qu’une vieille carcasse abandonnée d’une tour en béton de plusieurs étages défigure depuis déja un demi-siècle le paysage urbain du centre ville d’Oran, on ne peut que s’interroger légitimement sur les capacités de ces services locaux à pouvoir mener des actions performantes et durables de restauration et de réhabilitation des sites historiques et du vieux bâti dans les anciens quartiers de la ville. Ainsi va Oran.
Par S.Benali