Oran Aujourd'hui

Situation environnementale : «Qui n’avance pas recule…»

Lors d’une récente réunion du conseil exécutif de la wilaya, tenue mercredi dernier, le Wali d’Oran a très sévèrement dénoncé l’état des lieux en matière d’hygiène et d’environnement dans une commune à l’Est d’Oran. Qualifiant la situation de «catastrophique», le wali a notamment pointé du doigt la prolifération des décharges sauvages, l’état de dégradation avancée des canalisations d’assainissement et le lamentable dépérissement des espaces verts. Selon un rapport de la cellule de suivi installée au cabinet du Wali, cette commune enregistre un nombre impressionnant de «points noirs» qui ne cessent de proliférer au rythme de l’accumulation des déchets et de la gestion aléatoire, voire inexistante, de la maintenance urbaine. Des insuffisances et des dysfonctionnements qui génèrent de sérieux risques pour la santé publique et l’environnement. Le chef de l’exécutif a évidement ordonné le lancement en urgence d’un programme rigoureux devant éradiquer toutes les décharges sauvages et restaurer l’hygiène et la propreté sur tout le territoire communal. On sait pourtant que depuis quelques temps les autorités locales ont redoublé d’efforts et d’initiatives pour améliorer la situation dans bon nombre de communes de la wilaya. Mais comme le soulignent bon nombre d’observateurs, les campagnes de nettoyage organisées à grands effets d’annonces dans certaines localités ont un impact bien limité dans l’espace et dans le temps. Les mauvaises langues locales ne cessent de leur coté d’affirmer «qu’un Wali de la République ne peut à lui tout seul se substituer aux maires et assurer la gestion de l’environnement et du cadre urbain à travers les communes…et une seule main ne peut applaudir» se lamentent bon nombre de citoyens oranais lassés et dépités par les lacunes et les défaillances dans la prise en charge des missions élémentaires de certaines municipalités. Il est vrai aussi que le fléau de l’incivisme et du manque de culture citoyenne ne cesse également d’aggraver la situation. Dans certains quartiers et grandes cités d’habitat, les grands bacs de ramassage des ordures ménagères ne cessent ici et là de déborder et les sachets en plastique éventrés forment des tas de déchets parfois non ramassés quelques jours seulement après l’organisation d’une campagne de nettoyage bien médiatisée. Même des mosquées et des écoles ne sont pas épargnées par l’amoncellement de détritus et des déchets a proximité des portes d’accès. Depuis plus d’une quarantaine d’année, la Commune d’Oran a commandé plusieurs études censées fournir un schéma directeur crédible et efficace pour la gestion des déchets. En vain. Et beaucoup aujourd’hui commencent à pointer du doigt les tout nouveaux jardins urbains aménagés à Hai Es-Seddikia et sur la frange marine. Des espaces dits de détente où se rendent chaque début de soirée des centaines de famille, mais qui connaissent déjà les affres du vandalisme et de l’incivisme. Des sièges en plastique, du mobilier urbain, des jeux de lumière, des bornes électriques sont cassés et même des tubes galvanisés de certaines barrières sont arrachés et volés. Sans parler des plantations piétinées et des pelouses gazonnés envahies par les déchets, bouteilles vides, sachets, cartons, gobelets, boîtes vides, sachets et autres emballages en papier abandonnés alors qu’il existe des poubelles un peu partout dans cet espace devant être préservé. Et comme le disent bon nombre, «Qui n’avance pas recule…»
Par S.Benali

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