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Sonelgaz signe les contrats de production de 3.000 MW d’énergie solaire : l’Algérie fait un grand pas pour sa sécurité énergétique

Ces contrats permettront de transférer la technologie aux sociétés nationales qui participeront à la réalisation des centrales solaires. Cela suppose un développement dans le futur de ce type de technologie en Algérie.

L’Algérie a amorcé, ce jeudi, un processus d’une importance capitale pour son avenir énergétique. Et c’est la Sonelgaz qui en est le maître d’œuvre. L’énergéticien historique a mis la dernière touche à une ambition nationale, celle de développer les énergies renouvelables. En effet, le groupe Sonelgaz a signé des contrats avec les sociétés nationales et étrangères ayant remporté l’appel d’offres national et international pour la production de 3.000 mégawatts (MW) d’énergie solaire photovoltaïque. Un programme lancé l’année dernière et qui correspond à la réalisation d’un projet d’une capacité de 2.000 mégawatts, réparti sur de 15 centrales solaires photovoltaïques, d’une capacité de production de 80 à 220 MW chacune. Ces centrales seront implantées dans 12 wilayas. En tout, Sonelgaz a signé 14 contrats avec 8 soumissionnaires ayant remporté l’appel d’offres.
Le deuxième appel d’offres, lancé par le groupe, en juillet 2023, concerne le projet de production de 1.000 MW «Solar 1.000 MW», à travers la réalisation de 5 centrales solaires photovoltaïques d’une capacité de 50 à 300 MW chacune, réparties sur 5 wilayas. Sonelgaz a signé, dans ce sens, 6 contrats avec 4 soumissionnaires ayant remporté l’appel d’offres.
Le ministre de l’Energie et des Mines qui a assisté à la cérémonie, a qualifié ces deux projets de «tournant décisif» et de «grand pas» dans «le développement des énergies renouvelables et respectueuses de l’environnement en Algérie». C’est aussi une démarche «qui vient incarner la volonté ancrée et la conduite éclairée du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en faveur de l’exploitation optimale des énergies propres et renouvelables, notamment l’énergie solaire», a ajouté le ministre. Il faut savoir, à ce propos que les 3.000 MW d’origine solaire que l’Algérie produira dans les deux ans, constituent est une nouvelle opportunité qui permet aux sociétés nationales privées et publiques de développer l’intégration industrielle suivant la dynamique de développement du secteur industriel, en général, a souligné le ministre de l’Energie et des Mines. De plus, ce projet permettra de «concrétiser des partenariats entre des entreprises nationales et étrangères, qui contribueront au renforcement des capacités des ressources humaines et au transfert de technologie dans ce domaine», a-t-il poursuivi.
M.Arkab n’a pas manqué de signaler, dans une déclaration à la presse au terme de la cérémonie de signature, que ces contrats permettront de transférer la technologie aux sociétés nationales qui participeront à la réalisation des centrales solaires. Cela suppose un développement dans le futur de ce type de technologie en Algérie. Un gain historique, sachant que cela garantit une indépendance énergétique. Il reste que l’Algérie demeurera pendant longtemps un pays gazier. «Le gaz naturel est une énergie qui accompagnera toujours la transition énergétique, comme réaffirmé lors du 7e Sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), qui s’est tenu à Alger début mars».
Appuyant les propos de son collègue au gouvernement, la ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Fazia Dahlab a souligné l’importance de ce projet «historique» dans la réalisation de la sécurité énergétique en Algérie, relevant son rôle dans la transition vers un modèle énergétique résilient et équilibré, à travers l’ouverture des investissements dans les projets des énergies renouvelables, d’autant que l’Algérie, a-t-elle dit, «œuvre résolument à développer une stratégie nationale énergétique bas-carbone, à même de lui permettre d’être un acteur dynamique dans ce domaine». A son tour, le PDG de Sonelgaz a fait savoir que le groupe avait «mis en place un plan d’action visant à conférer davantage d’efficacité à la réalisation de ce projet, notamment en termes de coordination entre Sonelgaz et les maîtres d’œuvre”.
Il faut enfin savoir que le projet de production de 3.000 MW d’énergie solaire photovoltaïque s’inscrit dans le cadre du Programme de développement des énergies renouvelables, lancé par les hautes autorités et visant à atteindre 15.000 MW à l’horizon 2035.
Nadera Belkacemi

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