Station de dessalement de Cap Blanc: un projet sous très haute attention
Le wali d’Oran et le PDG du groupe Sonatrach ont inspecté jeudi dernier le projet de construction en cours de la nouvelle station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc dans la commune d’Aïn Kerma. Les deux responsables étaient accompagnés par une très forte délégation composée de députés et d’élus locaux, de plusieurs membres de l’exécutif de la wilaya ainsi que de cadres de la société Sonatrach.
Ce qui atteste de l’importance vitale accordée à ce projet, l’un des plus attendus par la population. Le taux d’avancement des travaux de la future station de dessalement d’eau de mer, estimé à 70% selon les explications fournies sur site par les responsables du projet, a été jugé satisfaisant. Le PDG du groupe Sonatrach s’est dit rassuré et serein face à la cadence et à la qualité des travaux devant permettre l’achèvement du projet dans les délais prescrits. Il a souligné que le projet est entré entre dans une étape consistant en la réception et la mise en place des équipements.
Une phase, a-t-il dit, «qui nécessite plus d’efforts et de vigilance sur le timing et l’efficience». Il faut rappeler que le délai de livraison de cette usine de dessalement a été fixé avant la fin de l’année 2024 en cours selon les annonces officielles de la wilaya d’Oran. On sait que la réalisation de cette station s’inscrit dans le cadre d’un programme complémentaire du plan d’urgence concernant la réalisation de 05 stations de dessalement d’eau de mer dans les wilayas d’Oran, Bejaïa, Boumerdes, Tipaza et El Tarf.
Lors de cette visite d’inspection, le PDG du groupe Sonatrach a exprimé sa reconnaissance au wali d’Oran, Saïd Sayoud, «pour ses efforts ininterrompus et sa détermination dans la levée de toutes les contraintes pouvant retarder ou hypothéquer l’avancement du projet». Le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oran, a pour sa part exprimé lui aussi «son entière volonté et engagement pour l’achèvement de ce projet stratégique dans les délais impartis».
Mais sans remettre en cause ou douter de la sincérité des engagements des deux responsables, des observateurs avertis font remarquer sur les réseaux sociaux qu’un suivi, aussi rigoureux soit-il d’un projet de réalisation d’une infrastructure importante ne suffit pas souvent à assurer le respect des dates de livraison annoncées. Notamment à Oran, où plusieurs projets ont battu des records en matière de retards et de reports de date d’achèvement.
Ou parfois même de lancement et de démarrage des travaux plusieurs fois annoncés comme étant imminents. Citons pour illustrer le propos, la pénétrante au port d’Oran, la trémie du rond point la Pépinière, le second tronçon du cinquième périphérique, la Corniche Est entre Béthioua et Oran ou encore d’autres opérations telles la restauration du siège de la mairie aux deux lions, l’achèvement du chantier de réhabilitation du grand Hôtel, l’aménagement du marché de la rue de la Bastille et bien d’autres actions programmées et parfois oubliées depuis longtemps
Par S.Benali