Surcharges des classes: la colère des parents d’élèves
Depuis la rentrée des classes, les parents d’élèves de l’école Yaghmoracen située à Maraval expriment leur vive colère et désapprobation face à la surprenante décision de la direction locale de l’éducation d’intégrer des élèves de deux autres écoles dans ce même établissement scolaire.
«Mettre les élèves de 3 écoles dans une même et seule école relève de l’ineptie absolue, déclare un parent d’élève, lui-même retraité du secteur de l’enseignement. Bon nombre d’observateurs locaux se demandent pourquoi aucun projet de construction de nouvelles écoles n’a été programmé ou achevé bien avant la perspective de démolition de l’établissement Ali Maachi qui était pourtant inéluctable. Les gestionnaires concernés ont mis en place un système de cours de 5 heures en continu, avec une alternance d’une semaine le matin de 8h à 12h30 et une semaine l’après-midi de 12h30 à 17h, réparties entre les élèves des écoles Belaid Hassania et Khitri Yamina. Un système dénoncé et refusé par les parents d’élèves qui estiment que « cela est contraire aux normes pédagogiques élémentaires et même nuisible pour la santé physique et morale des enfants..».
«Pourquoi ne pas avoir dispatché ces élèves vers plusieurs autres établissements», s’interrogent des parents qui soulèvent des hypothèses et des spéculations parfois abusives ne pouvant que forger une ambiance de doutes et de malaise nuisible à la cohésion sociale.
Il semble par ailleurs que d’autres cas similaires ont été signalés à travers la wilaya, notamment dans la commune de Bir El Djir, où des situations d’extrême surcharge scolaire ont pu être atténuées par des solutions provisoires.
Contrairement à certains discours axés surtout sur l’éloge des tâtonnements, on sait que la rentrée scolaire de l’année en cours reste marquée par cet épineux problème de sureffectif auquel sont confrontés bon nombre de chefs d’établissements.
Un problème connu et pris en charge par les autorités locales qui semblent malheureusement dépassées par le cumul des retards et des projets non réceptionnés dans les délais requis.
Par ailleurs le manque de maîtrise de l’évolution des besoins en infrastructures scolaires en fonction des flux de déplacement de population suite aux dernières grandes opérations de relogement a aggravé la situation dans certaines zones urbaines.
C’est notamment le cas dans des communes périphériques et au pôle urbain Ahmed Zabana devenu à lui seul une ville de plus de 40 000 habitants dépourvue de structures sociales d’accompagnement.
Une «agglomération, ironisent les mauvaises langues, qualifiée par d’anciens décideurs locaux de ville intelligente, écologique et durable, qui sera la première du genre en Algérie».
Il était certes permis de rêver, mais pas au détriment des attentes et des besoins des citoyens pour qui tous ces retards, ces déficits et ces fausses promesses s’apparentent de plus en plus à une forme de mépris insupportable.
Par S.Benali