Oran Aujourd'hui

Logements: Convoitises et opportunisme délirant

Il y a plus de huit mois, les services de l’OPGI avaient annoncé que les logements destinés a la délocalisation des familles habitant la cité «Batimate Taliane» seront réceptionnés et distribués aux bénéficiaires avant la fin de l’année 2021 en cours. On se souvient que le projet de réalisation de ces logements, actuellement en cours, avait enregistré un grand retard «Suite à la résiliation du marché avec le promoteur immobilier» initialement choisi. Dans un communiqué diffusé par l’OPGI sur sa page Facebook, les responsables concernés annoncent que «toutes les procédures ont été prises pour assurer une remise des clés avant la fin de l’année ». Mais la semaine dernière bon nombre d’habitants de Batimate Taliane, se déclarant exclus des listes des bénéficiaires ont organisé une action de protestation et ont appelé le premier responsable de la wilaya à leur «consacrer un quota supplémentaire». Ces tous nouveaux contestataires ont bloqué la circulation pendant plus d’une heure et ont affirmé avoir déposé des recours depuis des mois sans recevoir de réponse. Selon des représentants de ces contestataires qui ont fait le tour des rédactions de la presse locale, cette présumée exclusion concernerait des familles et des «personnes mariées» qui, selon eux, occupent depuis plusieurs années «une pièce dans l’appartement de leurs parents» et n’ont pas bénéficié d’un logement. On se souvient pourtant que lorsque le projet de démolition de ces bâtiments préfabriqués de la cité « Etalian » a été évoqué et initié, il y a près d’une quinzaine d’années, les responsables locaux de l’époque avaient longtemps négocié avec l’association des habitants avant d’arrêter la liste définitive des futurs bénéficiaires de nouveaux logements. Les personnes mariées vivant et partageant le même appartement ont bel et bien été inscrites dans la liste d’attribution. Même si les observateurs notaient à l’époque un bon nombre d’excès et de «tricheries» de la part de certains anciens occupants qui avaient cédé les lieux en location discrète à des proches dans le besoin. Il est certes facile de cerner les identités des plus de cinq cent familles, sinistrées du vieux bâti de Sidi El Houari, recensées dans ces sordides immeubles que l’on dit truffés par l’amiante. Mais après trente cinq ans de vie dans cette cité, les données initiales ont évidemment bien changé, ouvrant aussi la porte aux convoitises et à l’opportunisme délirant .
Par S.Benali

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