Un acharnement maladif
Le ministre français de l’intérieur, Bruno Retailleau, commence sérieusement à agacer beaucoup de monde en France. Les premiers à pâtir de ses positions, de plus en plus inacceptable envers l’Algérie, ce sont les opérateurs économiques français qui refusent de servir de paillasson aux ambitions politiques démesurées de cet opportuniste qui leur fait perdre des milliards d’euros et hypothétique leur avenir et l’avenir de leurs entreprises, comme il met en danger des milliers de postes. Et cette situation ne touche pas que les petites entreprises PME et PMI, mais aussi de grandes firmes qui voient des accords en milliards d’euros leur filer sous le nez.
Au sein de la classe politique, les choses ne sont pas meilleures, et la très peu reluisante situation enfantée par la dissolution du parlement crée un malaise encore plus profond qui accélère le chaos général dans ce pays. Au sein du gouvernement, déjà fragilisé, car loin de représenter le choix des électeurs français, les agissements du sieur Retailleau crée une cacophonie sans nom et consacre la division à cause de la mainmise que veut imposer ce novice de la politique, sur des départements où normalement il n’a aucun droit de regard comme les ministères de la justice et des Affaires étrangères.
Retailleau veut à tout prix prendre la tête du parti de la droite Les Républicains, et il pense dans sa stratégie à deux sous que le bras de fer qu’il a engagé avec l’Algérie lui permettra d’atteindre son objectif. Autrement dit, il croit qu’en multipliant les attaques contre notre pays, il se fraye le chemin le plus court vers ses ambitions.
Mais kes basses manœuvres de ce ministre sont condamnées à l’intérieur de la France où des voix se sont élevées pour demander que ses agissements cessent pour le bien des deux pays dont les relations et les intérêts ne peuvent être otages de l’ambition démesurée d’un homme dévoré par sa seule ambition. La réaction du Mouvement dynamique des Algériens en France (Moudaf) est édifiante à ce sujet en indiquant que ce ministre multiplie les provocations, les contre-vérités et les invectives contre l’Algérie, concluant que «quoi qu’il en soit, le constat est clair : en se faisant le porte-voix d’un ressentiment colonial à peine voilé, ce ministre ne parle pas pour la France mais pour une certaine idée de la France nostalgique et autoritaire. Quand il ose évoquer une prétendue humiliation de la France face à l’Algérie, c’est une insulte faite à l’Histoire. Elle ravive les braises d’un passé non digéré, au lieu de construire les conditions d’un dialogue apaisé entre deux pays”. Voilà qui est dit.
Par Abdelmadjid Blidi