EDITO

L’école : l’Algérie de demain

La période des grandes vacances est à son dernier virage. Et même si la date de la rentrée scolaire n’a pas été officiellement annoncée, elle ne saurait excéder les trois semaines. Pour les millions d’élèves, il s’agit de consommer goulûment ce qui reste de leurs vacances. Mais pour les parents qui ont des enfants scolarisés c’est un important moment  de dépenses. Le premier après un congé annuel bien mérité et plutôt tranquille, si l’on juge par l’animation estivale qui a été plutôt intéressante dans beaucoup de wilayas du pays.

Mais comme il fallait un temps pour les vacances, il en faut un autre pour la rentrée et ses «petites» complications financières. A ce propos, les familles algériennes n’ont pas le choix. Il n’est pas possible de faire autrement. Non pas parce qu’elles adorent trop dépenser à chaque grande occasion, mais ce sont les prix qui ne connaissent généralement pas de répit et sont année après années plus agressifs. L’initiative du ministère du Commerce qui a organisé une «foire de la rentrée scolaire», proposant tous les articles scolaires en un même grand endroit n’est pas dupe. Le ministre lui-même qui connaît les données du problème a mis le doigt sur le stratagème de certains importateurs qui ne répercutent pas la baisse des prix du fret sur les produits qu’ils proposent aux citoyens. Mais ces prix sont tout de même libres et l’Etat a l’obligation de les faire baisser en usant de moyens économiques, au lieu et place de mesures strictement administratives.

En attendant, les pères de familles savent pertinemment qu’augmentation des salaires ou pas, les prix continueront à défier la raison d’année en année. On explique cela par un grave déficit entre l’offre et la demande pour ce qui concerne les affaires scolaires fabriquées localement. En effet, même si les résultats des efforts consentis sont de plus en plus visibles, il reste que globalement, la dotation d’un élève demeure encore dépendante d’importation. Un facteur qui fait échapper la filière à un strict contrôle des prix par les autorités publiques. Mais dans ce grand méli-mélo de la rentrée scolaire, il est urgent de souligner l’intervention directe de l’Etat à travers une allocation de 5.000 DA accordée à chaque élève, la gratuité des manuels scolaires  pour les élèves les plus démunis, l’institution de cantines gratuites dans une bonne majorité des écoles primaires et, enfin, les transports scolaires. Toutes ces aides sont de nature à aider les parents à supporter les frais de la rentrée.

En tout état de cause, il est clair que quoi qu’on dise, l’Algérie n’a jamais pris à la légère les rentrées scolaires depuis l’aube de l’indépendance du pays. A quelques semaines de celle de 2023-2024, l’Etat et la société s’y préparent activement. Chacun sait que c’est à partir de cette institution de la République que se construit l’Algérie de demain.

Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page