EDITO

Un acharnement stupide

De hauts fonctionnaires du FMI et de la Banque mondiale sont, ces derniers jours, en mission d’audit de l’économie nationale. Les premières appréciations de ces responsables sont positives. Les uns et les autres reconnaissent la résilience de l’économie algérienne, constatent le déversement important d’IDE et saluent les réformes engagées par le gouvernement pour rapprocher le modèle algérien des standards mondiaux en termes de gouvernances économiques.
Ce rapprochement est bien entendu souhaité par les Algériens, mais certainement pas au dépend de leur pouvoir d’achat et de leur niveau de vie. Bref, de l’action sociale de l’Etat. L’insistance algérienne est partagée par les plus hautes autorités du pays qui se doivent de respecter le serment du Premier novembre 1954 qui met la caractère social de l’Etat comme la condition essentielle de la gouvernance du pays. Lorsqu’on s’entend sur cet aspect crucial qui, en 61 ans d’indépendance a permis à l’Algérie de se débarrasser de toutes les maladies infectieuses, d’avoir un taux de vaccination, de scolarisation, d’électrification, de taux d’occupation des logements, parmi les meilleurs au monde, l’on comprend que l’on ne veuille pas négocier le caractère social de l’Etat.
Il n’en demeure pas moins que certains « experts », bien de chez-nous s’entête à voir dans les standards internationaux, une obligation d’abandonner ce si stratégique rôle d’accompagnement des Algériens dans leur vie de tous les jours. S’accrochant aux rapports « sans concession » du FMI et de la Banque mondiale, ils vont chercher des exemples aux quatre coins du monde pour aboutir au fait que l’économie nationale n’était ni robuste ni bien gérée.
En guise de réponse aux chiffres positifs de l’économie (croissance, dette, équilibres macroéconomiques…etc.), ces « experts » autoproclamés se croient obligés de ne pas reconnaître l’efficacité traduite en chiffre, arguant qu’ ils n’ont rien d’économique. Ainsi, ces « experts » enfourchent les réseaux sociaux pour disserter sur des aspects secondaires les faisant passer pour des indices de développement humain primordiale, bien plus important que les réserves de change, la parité de la monnaie nationale, la santé, l’éducation et autres. En résumé, ces « experts » tentent de nous expliquer que la richesse d’une nation est un concept floue, s’il n’est pas associé à des trucs qu’inventent certains philosophes occidentaux, eux-mêmes mobilisés par des ONG mondialistes défendant l’ultra libéralisme.
Il y a lieu de souligner dans ce genre de cas, les anachronismes d’un discours hors sol qui met un soin particulier à écarter tout ce qui est positif de la gouvernance économique algérienne. La raison tient au fait que l’on n’est pas là dans une logique de débat, mais bien d’acharnement stupide contre tous les gouvernements de l’Algérie indépendante.
Par Nabil.G

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