Oran Aujourd'hui

Un centralisme bureaucratique révolu qui empêche les initiatives

Des Travailleurs et employés municipaux ont organisé lundi dernier,un sit-in devant le siège du cabinet du maire, pour dénoncer la détérioration de leur pouvoir d’achat et, surtout revendiquer le paiement de la prime qu’ils devaient percevoir durant la crise sanitaire, conformément aux instructions du gouvernement. Les manifestants, exerçant dans différents secteurs urbains relevant de l’APC d’Oran brandissaient des banderoles dénonçant «la précarité» de leur situation professionnelle, en termes de niveau de salaires et de contrats. Il est vrai que pour bon nombre d’employés, des promesses et des engagements pour une «régularisation» de leur statut n’ont pas pu être honorés pour diverses raisons liées aux lourdeurs d’une machine bureaucratique bien difficile à contourner. On sait cependant que des efforts indéniables menés depuis quelques temps par les responsables communaux ont permis d’améliorer la situation de centaines de travailleurs, notamment à travers les contrats de permanisation des catégories les plus fragiles. Des opérations qui ont par ailleurs fortement impacté les équilibres financiers de la Commune, connue pour sa légendaire surcharge en effectifs suite aux recrutements anarchiques incessants, décidés chaque année depuis cinquante ans, par les anciens présumés maires et gestionnaires de l’APC d’Oran. Mais aujourd’hui, rares sont ceux qui osent dénoncer cette situation anachronique contraire à toute norme élémentaire de bonne gestion des charges et des recrutements en fonction des véritables besoins. Il est certes légitime pour n’importe quel salarié concerné de revendiquer la perception de la prime du Covid-19 promise par l’Etat, de demander une augmentation du salaire, et d’exiger une amélioration des conditions de travail. Mais peut-on, en toute logique, mener des «actions de protestation» qui laissent croire abusivement que seuls les gestionnaires de l’APC d’Oran seraient responsables de toutes ces situations? «Exiger, comme ils l’ont écrit sur une banderole, le départ du responsable de la direction des Finances de l’APC et celui de la Recette communale, ne permettra pas forcément une satisfaction immédiate de toutes leurs revendications. Tant il est vrai qu’il s’agit surtout de changer et de transformer toute une organisation et un système révolu de gestion coincé par un «centralisme bureaucratique» qui empêche les initiatives, favorise le laxisme et la médiocrité, et multiplie les goulots d’étranglement.

Par S.Benali

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