Un combat jusqu’au bout
La femme algérienne, à l’instar de toutes les femmes du monde, a célébré hier sa journée internationale dans un contexte marqué cette année par une probable et souhaitable fin de la pandémie du covid-19, qui sévit depuis plus de deux ans maintenant et dans un monde qui se dirige vers les dangereuses répercussions de la guerre qui se déroule en Ukraine.
En Algérie, la place de la femme ne cesse de prendre de l’ampleur. Bien sur rien n’est encore parfait, mais il faut reconnaître que bien des étapes ont été réalisées en matière des droits de la femme et en matière d’égalité et de parité. De plus en plus, la femme algérienne est présente dans tous les secteurs de la vie active, où elle est même à des postes de responsabilités autrefois, uniquement réservés aux hommes. En politique, au sein du gouvernement, dans les institutions élues (du Parlement à l’APC), au sein de l’armée, de la justice, de la santé ou dans le domaine économique, la femme algérienne décide et participe activement au processus de développement du pays.
Dans le monde arabe, la femme algérienne jouit de droits et de considération qui en font une privilégiée par rapport aux autres femmes arabes. Mais il ne faut pas croire que son chemin n’est parsemé que de roses, mais bien d’innombrables épines qui rappellent que le combat n’est pas fini et qu’il est encore long et harassant.
La violence est, malheureusement, encore le lot quotidien de plusieurs femmes qui vivent dans l’enfer et la peur d’un frère, d’un père ou d’un mari qui croient avoir tous les droits sur cet être qu’ils considèrent comme encore mineur et sous leur tutelle éternelle. Pire encore, elles sont nombreuses à être victimes de féminicides pour le seul tort d’être une femme. Oui les épines sont encore nombreuses et le tableau est loin d’être aussi idyllique qu’on le souhaite.
Et c’est pour faire face à ce genre de dérives que le législateur algérien a mis en place une batterie de lois pour protéger la femme et lui garantir une vie meilleure. Des lois dont l’objectif suprême est d’assurer à la femme algérienne cette sécurité dont elle a tant besoin et qui lui permettent d’être maîtresse de sa vie, comme c’est le cas, entre autres, de son droit au divorce, connu sous l’appellation du « khoul’«.
Le combat est long certes, mais les femmes algériennes, dignes descendantes des moudjahidates et des chahidates, qui se sont sacrifiées pour la liberté de ce pays, sauront le mener au bout et finiront par arracher tous leurs droits.
Par Abdelmadjid Blidi