Evênement

Un congrès international sur l’AVC à Oran : l’ouest du pays compte 15 structures de prise en charge

La prise en charge des AVC dans les wilayas de l’ouest du pays a enregistré une nette amélioration ces dernières années grâce aux efforts consentis en matière de formation. Le nombre des structures de prises en charge est passé à 15, a-t-on appris jeudi dernier, en marge du congrès international sur l’AVC organisé à l’établissement hospitalier universitaire d’Oran.

Cet événement a enregistré la présence de plus de 300 spécialistes. Il a été organisé sous l’égide de la société algérienne de neurologie à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’AVC sous le thème «Neuroradiologie diagnsoique et intervent ionnel le». Des efforts en matière de formation ont été consentis dans le cadre du projet Angels selon le Dr Benhmed Nassima coordinatrice de la région ouest.
Il s’agit d’un projet porté par l’ESO (European Stroke Organisation) et qui implique actuellement 60 pays.
Rencontres, conférences, ateliers, simulations virtuelles et masterclasses sont autant d’outils de ce projet permettant aux professionnels de construire une offre de soins cohérente en maintenant des normes élevées de prises en charge et en harmonisant les pratiques.
«Ce projet vise à ouvrir davantage de sites de prise en charge d’AVC et performer les centres existants, la sensibilisation de la population est importante pour une prise en charge rapide et éviter les séquelles.
Depuis 2019, le nombre des centres de prises en charge est passé de 3 à 15 grâce à l’apport en matière de formation du Pr Badsi chef de service de neurologie de l’EHU, et le Pr Goulemane responsable de l’unité de prise en charge des AVC au CHUO, une centaine de médecins généralistes et réanimateurs ont été formés dans ce cadre vu le nombre limiè des neurologues « dira-t-elle.
Un accident vasculaire cérébral, aussi appelé “AVC”, est une lésion du tissu cérébral causée par une interruption de la circulation sanguine vers le cerveau qui n’est alors plus alimenté en oxygène.
Un AVC est une urgence médicale qui nécessite un traitement immédiat.
Notons que le temps reste un élément primordial dans la prise en charge notamment pour le traitement de la thrombolyse, le patient doit arriver à l’hôpital moins de 4h30 après l’accident vasculaire ischémique pour recevoir le traitement pour éviter le handicap.
L’unité de prise en charge de l’AVC de l’EHU reçoit dans ce cadre entre 15 et 30 cas quotidiennement.
Il s’agit d’un traitement administré par voie intraveineuse pour permettre de dissoudre le caillot sanguin et récupérer la zone cérébrale. La prise en charge passe par 3 étapes importantes. Il s’agit du diagnostic ensuite l’imagerie médicale pour confirmer le cas avant de passer au traitement.
La prévention a été mise en exergue lors de ce congrès international afin de sensibiliser la population pour une prise en charge rapide et efficace.
Le congrès a mis en avant également la formation notamment dans la technique de la thrombectomie.
Des efforts sont en cours pour introduire à l’avenir cette technique à l’EHU.
Une équipe médicale a été formée dans ce cadre afin de généraliser cette technique réalisée pour la première fois à l’échelle nationale en 2017 à l’hôpital de Blida par le Pr Zeroual Reda. La thrombectomie est une intervention radiologique qui vise à retirer un caillot et rétablir la circulation sanguine.
En insérant un cathéter dans la région de l’aine, on guide un dispositif vers l’artère bloquée par le caillot, afin de le retirer. Ceci peut se faire par aspiration, en utilisant un dispositif qui ressemble à un petit panier, ou en combinant les deux techniques.
La thrombectomie est recommandée en phase aiguë dans le traitement de l’AVC ischémique chez les usagers admissibles dans les 6 heures suivant le début d’un AVC.
Le délai peut se prolonger jusqu’à 24 heures, pour certains cas, après le début des signes et symptômes.
Plus l’intervention est rapide,moins il y a de risque de dommage permanent au cerveau.
La thrombectomie peut être réalisée en complément de la thrombolyse.
Fethi Mohamed

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