Evênement

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Un grand pas vers la paix

Il y a quelques mois seulement, la Libye était au bord du chaos total. Les forces du maréchal Hafter qui avaient engagé une grande offensive militaire n’était plus qu’à quelques 50 kilomètres de Tripoli où siégeait le GNA de son rival faez el Seradj. Une guerre fratricide à laquelle s’étaient mêlées les forces militaires d’autres pays comme les Emirats Arabes Unis, la Russie ou la Turquie. Une situation condamnée et refusée par les pays voisins, à leur tête, l’Algérie qui a tapé sur la table, exprimant clairement son opposition à la division de la Libye et à l’intervention de forces militaires étrangères sur le sol libyen.
Une position qui a pesé grandement sur la suite des événements dans ce pays voisin. En effet et suite à un long processus chapeauté par l’ONU, la Libye semble aujourd’hui sortir de la seule logique guerrière qui a prévalu depuis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi. Place était désormais accordée au dialogue et aux pourparlers qui ont été couronnés ce mercredi par l’installation d’un gouvernement de transition qui a reçu la confiance, à une large majorité, des députés.
Un gouvernement dont la tâche première sera d’organiser les prochaines élections présidentielles et parlementaires prévues au mois de décembre prochain. Le nouveau chef du gouvernement, Abdelhamid Dbeibeh, qui n’a pu cacher sa grande émotion, a qualifié le vote de «moment historique», et s’est fermement engagé à empêcher le retour de la guerre dans son pays.
La communauté internationale, dans sa globalité, a salué cette grande percée démocratique et pacifique qui met le pays sur une toute autre trajectoire que celle vécue depuis 2011, qui a livré la Libye aux extrémistes de tous bords, à commencer par le groupe terroriste de l’EI, qui s’était emparé de plusieurs régions du pays.
L’Algérie, qui a de tout temps appelé et œuvré à l’unité des Libyens et des territoires de ce pays, a exprimé sa grande satisfaction face à ces derniers développements. Le président Tebboune a, en effet, exprimé à cette occasion son soutien et sa disposition totale à soutenir ce gouvernement, et ce dans l’espoir de mettre un terme à la division et de resserrer les rangs en vue d’assurer la réussite des échéances importantes prévues à la fin de cette année» , affirmant que «l’Algérie qui n’a eu de cesse de démontrer par l’acte et la parole son soutien et sa solidarité inconditionnelle aux côtés du peuple libyen, ne ménagera aucun effort pour concrétiser la paix et la réconciliation nationale dans ce pays frère», avant d’insister sur « l’impérieuse nécessité de mettre un terme à toute forme d’ingérence étrangère pour permettre au peuple libyen frère de décider de son sort et de préserver la souveraineté, l’indépendance et l’unité territoriale de la Libye».
Par Abdelmadjid Blidi

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