Un makhzen aux abois
Plus le temps passe et plus le retour de bâton n’en finit pas de faire mal à un makhzen qui a cru un moment qu’à force de trahison, de traîtrise, de mensonges ou de roublardise il pourrait tromper son monde et faire admettre ses thèses colonialistes moyenâgeuses. Il faut dire que le palais est tombé dans son propre piège. En négociant sa trahison avec Donald Trump qui lui a fait miroiter une supposée marocanité du Sahara occidental, il a cru que tout était fait, que tout était plié. Et ce Maroc s’est cru au dessus de tous et de toutes les lois, car il s’est acoquiné avec les sionistes, au point de se brûler les ailes et de s’attaquer à ses voisins du nord, comme il s’est cru permis de le faire avec l’Espagne, en usant du chantage des migrants, et en menaçant aussi de celui de la drogue. Mais pour le malheur du petit sorcier ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, ce fut là le premier revers du makhzen qui allait être remis à sa place non seulement par Madrid, mais par toute l’Union Européenne, qui rappela sèchement à Rabat de ne plus user de ce bas chantage des migrants et que Ceuta n’était pas uniquement la frontière sud de l’Espagne mais de toute l’Europe. Ensuite le mensonge du territoire des manoeuvres militaires avec des pays occidentaux est sèchement corrigé par les Américains qui réfutent clairement les prétentions marocaines de manoeuvres sur les territoires marocains et sahraouis. Les Américains rappellent que seul le sol marocain est concerné. Les Britanniques eux, à travers la voix de leur ministre des AE, ont été plus clairs en démentant les mensonges du makhzen et en rappelant surtout que le Sahara occidental est un territoire non marocain et que c’est aux Nations Unies de régler ce conflit. Mais les revers ne s’arrêtent pas là, puisque le congrès américain a bloqué l’ouverture d’un consulat à Dakhla et la vente de drones au Maroc. Les Américains ne veulent plus s’encombrer d’un régime qui devient de plus en infréquentable, non seulement à cause de ses relents colonialistes, mais aussi de sa production et commercialisation de la drogue. Un régime qui n’est pas sans rappeler celui de Manuel Noriega du Panama qui a commencé comme allié de Washington et finit dans les geôles américaines à cause de son commerce de drogue. À méditer sérieusement par le régime du makhzen qui reste toujours dans le viseur des Américains dont les rapports de leur département d’Etat classent régulièrement le Maroc comme le premier producteur de haschich et source de danger dans la région, à cause de ses accointances avec les groupes terroristes qui, eux aussi, vivent de ce même commerce de la drogue que leur fournit le makhzen.
Par Abdelmadjid Blidi