Oran Aujourd'hui

La décrépitude du cadre urbain

En prévision des Jeux méditerranéens qui auront lieu dans à peine cinq mois à Oran, diverses actions et opérations d’aménagement et d’embellissement sont annoncées par les responsables locaux en charge des différents secteurs. Des actions parfois annoncées depuis une dizaine d’années et qui n’ont jamais été concrétisées, à l’image de la réhabilitation du Jardin «Ibn-Badis», ex-promenade Letang, ou du célèbre marché de la rue des Aurès au centre ville. Lors d’une tournée, à pied, à travers plusieurs quartier d’Oran, le wali d’Oran M. Said Sayoud avait on s’en souvient insisté sur la nécessité de réhabiliter tous les sites historiques de la ville, à ce jour oubliés et pénalisés par un cruel déficit de prise en charge et un retard permanent dans le lancement des projets de restauration. Le responsable local avait notamment évoqué la Mosquée du Pacha et le Palais du Bey, qui, depuis plus des années, attendent le lancement des travaux d’un hypothétique projet de restauration annoncé depuis des lustres. Ce jardin Ibn Badis, aujourd’hui à l’abandon, avait pourtant fait l’objet il y a une vingtaine d’années de travaux d’aménagement et de réhabilitation devant permettre aux familles oranaises de fréquenter le site en toute sécurité et de profiter de ce cadre naturel exceptionnel. Mais en quelques mois, le site livré à lui-même a été vandalisé et s’est transformé en lieu de rassemblement de clochards, de vagabonds et marginaux de tous bords s’adonnant à la boisson et aux agressions des promeneurs. Les récentes initiatives du mouvement associatif et du wali d’Oran visant à redonner vie au parc Ben Badis sont donc à saluer à plus d’un titre. Car elles illustrent, s’il le fallait, le lamentable échec des gestionnaires et élus municipaux, premiers responsables concernés par la décrépitude du cadre urbain et des sites et monuments du patrimoine oranais.
Par S.Benali

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