EDITO

Un signe d’espoir

C’est un début sur le bon chemin. La décision de la Cour pénale internationale d’émettre des mandats d’arrêt contre le criminel Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant est une décision que l’on attendait depuis un certain moment déjà. Les crimes commis par ces deux monstres contre le peuple palestinien ont dépassé toutes les horreurs et toutes les lignes rouges.
Netanyahou et tous ceux qui ont participé à ce génocide doivent répondre de leurs actes. Le caractère indiscutable de ces crimes de guerre et de ces crimes contre l’humanité ne peuvent souffrir d’aucun doute et d’aucune autre interprétation que ce qu’ils sont aux yeux de toute justice au monde.
La décision est à saluer, en espérant que la procédure ira à son terme et que les 124 pays signataires de l’accord de Rome au nom de la morale et de la justice l’exécuteront. Car ce qu’ont vécu et ce que vivent encore les populations civiles de Ghaza est un enfer qu’aucun autre peuple n’a eu à vivre auparavant. Les tueries de masse, le blocus délibéré qui a engendré famine et maladies ne peuvent rester impunis. Ce serait une honte pour l’humanité entière que de laisser passer de telles horreurs dont les premières victimes sont les enfants et les femmes.
Bien sûr, et comme à chaque fois, les sionistes et leurs alliés sortiront leur disque rayé de l’antisémitisme qui ne convainc plus grand monde. D’ailleurs c’est ce qui s’est passé déjà en mai dernier quand le procureur général Karim Khan avait demandé l’émission de ces mandats d’arrêt, et c’est aujourd’hui la CPI même qui est vite accusée par ce qualificatif. La CPI est pourtant la plus haute institution juridique au monde et ses magistrats sont au-dessus de tout soupçon et surtout de cette accusation d’ansimetisme. Le sang et les souffrances de milliers de Palestiniens doivent trouver justice. Le criminel Netanyahou peut toujours gagner du temps, mais il finira par se retrouver dans le box des accusés pour répondre des massacres qu’il a commis. D’autres criminels avant lui ont cru échapper à la justice, mais ont fini par se retrouver face à leurs juges. Et les nazis sont une preuve de cela, malgré toutes les années pendant lesquelles ils ont pu échapper à la justice.
La pression sur Israël, diplomatique, politique, judiciaire et autres encore,ne doit pas être relâchée. Il ne faut pas desserrer la pression, car ces mandats d’arrêt contre deux grands criminels de ce XXIe siècle, n’est pas une fin en soi, mais juste le début d’un processus qui doit déboucher sur un procès qui rendra justice aux milliers de victimes palestiniennes. À ce stade, comme qualifiée par l’autorité palestinienne, la décision de la CPI est un “signe d’espoir”.
Par Abdelmadjid Blidi

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