Une année tragique
L’année 2025 est en train de rendre ses derniers soupirs. Une année où le monde a sombré dans les guerres et les conflits laissant derrière lui des millions de réfugiés, de déracinés, de blessés et de morts. Le tableau n’aura jamais été aussi noir pour la paix, depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, qu’en cette année au crépuscule.
L’Afrique et le monde arabe sont les régions les plus touchées par les horreurs et l’instabilité chronique. Au Sahel la succession des coups d’État a créé un climat d’instabilité qui a permis aux groupes terroristes de se renforce, au point de menacer l’existence même des États, comme c’est le cas notamment au Mali qui fait face à un encerclement de la capitale Bamako, privée pour de longs mois de carburant et de denrées alimentaires.
En Libye, la situation est loin d’être pacifiée et les affrontements se déclarent à chaque fois dans un pays dirigé par deux gouvernements, retardant ainsi une unité nationale qui n’a pu voir le jour depuis la chute du régime du colonel Mouammar el Kadhafi. Une division nourrie par une ingérence étrangère, où plusieurs puissances veulent imposer leur vision aux Libyens. En Syrie, le nouveau pouvoir peine toujours à pacifier le pays et mettre fin aux affrontements et aux attentats qui secouent plusieurs régions. À cela, il faut ajouter les incessantes agressions de l’entité sioniste qui œuvre à émietter le pays et à imposer un état d’instabilité permanent.
Au Soudan on assiste à la pire crise humanitaire de tous les temps, où des milliers de personnes sont tuées par les FSR, où viols et exactions de tous genres sont commis par des milices qui ne se donnent aucune limite. La tragédie soudanaise est l’une des plus violentes, sinon la plus violentes dans le monde arabe et en Afrique. Au Yémen, la situation n’est pas meilleure, avec une paix ne cesse de reculer, et une autre guerre s’annonce déjà dans un pays fracturé et irréconciliable, avec des ingérences multiples des puissances régionales qui ont en fait leur terrain pour une guerre par procuration sans fin.
Et puis, il y a ce drame qui se déroule à Ghaza où l’entité sioniste tue et massacre tout un peuple depuis plus de deux ans, sans que la communauté internationale n’arrive à cesser cette guerre génocidaire, où toutes les horreurs et tous les crimes ont été commis et continuent de l’être.
Par Abdelmadjid Blidi