Evênement

Une autre flambée et des interrogations

Après quelques semaines d’accalmie, voila la mercuriale qui reprend l’ascenseur encore une fois et qui met en grandes difficultés les petites bourses, qui n’en peuvent plus de cette situation, qui devient presque cyclique et difficilement gérable.
A la veille de la rentrée scolaire, les pères de familles n’avaient vraiment pas besoin d’un tel chamboulement dans leurs dépenses quotidiennes. Les marchés sont, encore une fois, devenus des zones à haut risque pour les portes feuilles des citoyens qui ne comprennent pas ces poussées de fièvre cycliques dans les prix des produits de large consommation. Manifestement, les responsables du secteur du commerce n’arrivent toujours pas à réguler un marché qui leur échappe et qui reste encore sous la domination de spéculateurs professionnels qui en font ce qu’ils veulent , décrétant la pluie et le beau temps à leur guise et selon leur intérêt du moment.
Des produits de large consommation, à l’image de la farine et de la semoule, n’échappent pas eux aussi à cette fièvre haussière, pourtant c’est l’Etat qui, à coups de millions de dollars, permet aux Algériens d’acheter ces produits à des prix acceptables. Mais les spéculateurs en décident,, quelques fois, autrement et imposent leur diktat à tout le monde, alors qu’ils n’investissent pas un sou dans l’opération, mais raflent le gros lot à chaque fois. En résumé ils font ce qu’ils veulent quand ils décident de le faire.
Pour ce qui est des fruits et légumes, qui eux aussi, ont connu une nette augmentation, la dernière décision du ministère du commerce d’autoriser les fellahs à vendre directement leurs produits dans les marchés de gros et de détail, ne fait pas l’unanimité. Elle est critiquée de toute part, et selon beaucoup ce genre de décisions renseigne sur la courte vision des pouvoirs publics, qui ne règlent pas le problème de la régulation du marché, mais font dans les solutions faciles et le replâtrage d’un problème beaucoup plus profond que cela.
Ce qui est demandé face à cette flambée des prix, qui a touché aussi la viande blanche, c’est d’expliquer les raisons de manière convaincante et surtout de multiplier les opérations de contrôle dans nos différents marchés, qu’ils soient de gros ou de détail. C’est ce qu’espèrent le citoyen qui est usé par ces sauts d’humeur injustifié et cyclique d’un marché qui semble échapper à tout contrôle digne de ce nom.

Par Abdelmadjid Blidi

 

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