Une étape cruciale pour le parachèvement des projets
Depuis l’installation début décembre dernier de M. Samir Chibani aux commandes de la wilaya d’Oran, observateurs et commentateurs ne cessent de souligner l’ampleur des tâches, et des difficultés, inscrites au programme d’action du nouveau responsable local. Une feuille de route riche en promesses et en défis à relever en matière de développement et de réponses à apporter aux attentes et préoccupations des citoyens oranais.
La capitale de l’ouest algérien, très souvent installée par les discours dans un statut de métropole méditerranéenne de premier rang, est encore en quête de progrès, de modernité et d’équilibre social et urbain dans bon nombre de secteurs d’activité.
Il est vrai que des efforts indéniables et des crédits colossaux ont été consacrés au développement à travers la réalisation de plusieurs grands projets en matière de logements, de réseau routier, de santé, d’enseignement, d’hôtellerie et de tourisme, d’hydraulique et de ressources en eau potable, et d’autres opérations visant à prendre en charge les préoccupations sociales et améliorer le cadre de vie des habitants.
Mais l’ampleur des déficits cumulés durant les vieilles années de tâtonnements de l’ancien mode de gouvernance, conjuguée à la fatalité des retards et des échecs souvent enregistrés en matière de gestion et de suivi des projets, ne pouvait au fil du temps que forger une ambiance de doute et de pessimisme.
De l’eau potable dans les robinets, à la surcharge des classes scolaires, en passant par la prolifération des baraques et des pratiques illicites ou la clochardisation urbaine de certains quartiers, bon nombre de dossiers importants sont restés en instance, hérités en moyenne tous les quatre ans d’un wali à un autre au gré des mutations et des changements de responsables.
Des projets, annoncés comme devant être livrés avant la fin de l’année 2024 écoulée, ne seront finalement achevés qu’au premier trimestre de 2025. À l’image de l’usine de dessalement d’eau potable de Cap Blanc.
Plusieurs autres projets dont le lancement était programmé avant la fin de l’année qui vient de s’achever restent en attente de démarrage courant 2025. Certains pour des contraintes administratives et procédures de financement, d’autres pour des raisons diverses d’études et de maturation.
L’aménagement de la sebkha, le « P’tit Lac » d’Oran, en zone verte récréative dotée d’un « village scientifique », le musée de l’Émir Abdelkader sur le plateau du Mont Murdjadjo, l’achèvement du cinquième périphérique, et bien d’autres opérations plusieurs fois annoncées comme imminentes mais restent bloquées au chapitre des incertitudes et des tâtonnements.
Notamment en matière de restauration et de réhabilitation d’anciens monuments, mosquées et édifices relevant du patrimoine historique et architectural d’Oran. Beaucoup espèrent que les récentes orientations et instructions du Président de la République vont permettre de dynamiser les actions et les engagements des élus et responsables locaux en matière d’assainissement de la longue liste des « restes à réaliser » enregistrés depuis des années.
À son tour, l’actuel wali d’Oran s’est engagé à parachever les projets initiés et à accélérer le développement de la wilaya. Aura-t-il l’aide, le soutien et l’implication de tous les acteurs concernés par la mise en œuvre du programme de développement ?
Bonne année 2025.
Par S.Benali