Une lutte sans merci
Il serait juste et utile de saluer les efforts de la sûreté de wilaya d’Oran qui a mis en oeuvre plusieurs programmes dans le cadre de la sécurisation des biens et des personnes, de la lutte contre le trafic de drogue, la délinquance et la criminalité, la traque des gangs de quartiers, ainsi que d’autres campagnes concernant la sécurité routière et même le contrôle de la qualité et de l’hygiène dans les activités de produits alimentaires commerces. La cellule de communication de la sûreté de wilaya d’Oran a récemment annoncé que les policiers ont mené dernièrement «une opération coup de poing ayant abouti à l’arrestation de deux individus, âgés de 25 et 28 ans,recherchés qui étaient en possession d’une quantité de kif, d’armes blanches et une grosse somme d’argent générée par le trafic de Kif . Régulièrement, presque deux à trois fois par semaine, les oranais apprennent par la presse locale que les services policiers de différentes sûreté urbaine ont menés des opérations permettant de mettre fin aux agissements d’un ou plusieurs individus en possession de kif, de drogue, de comprimés psychotropes et d’armes blanches. A Bir El Djir et à Oued Tlélat, les services de police ont démantelé récemment des réseau de trafic de comprimés psychotropes constitué de plusieurs individus recherchés pour délits liés à la criminalité et au trouble à l’ordre public. Autant d’actions et d’opérations qui se multiplient à travers le territoire de la Wilaya, et qui démontrent hélas que le fléau du trafic de drogue, notamment le Kif et les comprimés psychotropes, ne cesse de croître et de gagner du terrain à travers les communes et les quartiers d’Oran. A la Cité HLM/USTO, un bon nombre de jeunes dealers, connus de presque tous les résidents de la Cité, ne dissimulent même plus leur activité interdite et affichent des attitudes et des comportements de «petits caïds» assurés de l’impunité promise par leur puissants barons et fournisseurs. Une réalité dénoncée par quelques vieux retraités de la cité, ainsi que l’Imam du quartier, qui espèrent plus d’interventions et de sévérité de la part des pouvoirs publics. «La plupart des arrestations de petits trafiquants de Kif dans le quartier n’ont lieu que grâce à la dénonciation par l’un des acteurs concernés d’un «rival» venu occuper leur territoire de vente…». Cette affirmation banale des mauvaises langues locales, réelle ou supposée, reflète néanmoins l’ambiance de malaise et d’incertitude qui plane sur certains quartiers et grandes cités d’habitat encore peu encadrés par une présence policière forte et permanente. Mais c’est là un autre débat.
Par S.Benali