Les mesures prises par le président de la République Abdelmadjid Tebboune lors du dernier Conseil des ministres au profit du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont été saluées par la famille universitaire.
Le directeur de recherche à l’USTHB, Abdelkrim Chelghoum, est parmi les membres de la communauté universitaire qui ont salué les décisions du chef de l’Etat. Lors de son intervention, hier, sur la chaîne III de la Radio nationale, il a affirmé d’emblée que l’ensemble des mesures annoncées permettront de valoriser l’université algérienne et de faire du secteur de l’enseignement supérieur une locomotive du développement national.
« La recherche scientifique est le parent pauvre de l’enseignement supérieur depuis trois décennies avec une part du PIB d’à peine 0,28% dont 92% sont destinés aux salaires», a-t-il déploré, indiquant que la part de la recherche scientifique demeure infime. « Tous les collègues et les collectifs attendaient des mesures pour valoriser l’université et je peux vous dire que nous sommes ravis de la décision prise par le président de la République », a insisté M. Chelghoum. Il a salué à la même occasion les efforts de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique en se penchant sur le développement de la recherche scientifique et de réorganiser cette filière.
M. Chelghoum a indiqué que les prochaines Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique auront la mission de corriger les carences en matière d’objectifs et de relations entre l’Université et l’entreprise. « Il faut faire un bilan et identifier tout ce qui ne marche pas et mettre en place une nouvelle politique et des objectifs clairs au profit des laboratoires universitaires et les centres de recherche », a-t-il soutenu. Il a indiqué aussi « qu’ »il faut lier la recherche avec l’entreprise avec l’obtention de résultats palpables ».
Le directeur de recherche à l’USTHB a mis en avant ensuite l’impératif d’instaurer un pacte gagnant-gagnant avec les entreprises. « Le privé est plus ou moins axé sur le profit et il doit savoir qu’il pourra multiplier par cinq son profit s’il tient compte de la valorisation de la recherche scientifique et s’implique au niveau de l’université », a-t-il ajouté.
Il a affirmé par ailleurs que les prochaines Assises nationales de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique se pencheront sur le système LMD (Licence-Master-Doctorat), plaidant dans ce cadre pour la réévaluation de certaines filières de l’enseignement supérieur. « La question du système LMD sera abordée lors des Assises nationales et des solutions appropriées seront proposées pour corriger les lacunes de ce système et trouver des méthodes pour son adaptation à l’environnement national ».
Par ailleurs, la Fédération nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (FNESRS) s’est félicitée, lundi dans un communiqué, des décisions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune concernant la révision globale du statut des enseignants du supérieur ainsi que des salaires des enseignants et des chercheurs universitaires. Ces décisions prises lors de la réunion du Conseil des ministres dimanche, se veulent « une confirmation et une traduction des efforts consentis par l’Etat dans le cadre de la mise en œuvre du 41e engagement du programme du président de la République visant à ériger l’université en locomotive de la société et sa ressource stratégique dans le souci de promouvoir la connaissance et la transition énergétique, et d’encourager l’innovation et le développement scientifique au service des objectifs de développement », souligne le communiqué.
Les mesures relatives à la « révision du statut de l’enseignant chercheur, du chercheur permanant et du professeur hospitalo-universitaire, ont un lien avec un chantier particulièrement important dans le contexte de la dynamique que connait le système juridique national dans tous les secteurs depuis le dernier amendement constitutionnel de 2020 », estime la Fédération, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Il s’agit également d’une démarche, poursuit la FNESRS, « reflétant une véritable volonté de l’Etat d’assurer toutes les conditions à même de promouvoir l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, et de prendre en charge la catégorie des enseignants chercheurs et des chercheurs permanents sur le plan socio-professionnel ».
Il convient de rappeler que plusieurs décisions ont été prises au profit du secteur de l’enseignement supérieur par le chef de l’Etat lors du Conseil des ministres qui s’est tenu dimanche dernier. Il s’agit du recrutement des titulaires de diplômes de magistère et de doctorat dans les postes universitaires et la révision des salaires des enseignants du Supérieur et des chercheurs universitaires. La révision globale du statut des enseignants du Supérieur en accord avec la dynamique et la nouvelle stratégie du secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est parmi les décisions prises par le président de la République. Le président Tebboune a donné des instructions pour redoubler d’efforts pour attirer davantage d’étudiants dans les spécialités et filières scientifiques, qui représentent le réservoir de la nation pour les différentes institutions de l’Etat. Il s’agit aussi de l’adoption d’une vision scientifique proactive basée sur l’approche de l’Algérie nouvelle qui prévoit de délaisser les méthodes classiques dans l’enseignement supérieur au profit de la diversification des spécialités au diapason des tendances mondiales.
Mohand S