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Voies ferrées: des projets prometteurs concrétisés en 2023 pour le développement des différentes régions du pays

L’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements (ANESRIF) a mis en service, en 2023, plus de 700 km de voies ferrées, tout en poursuivant la réception de projets importants l’année prochaine, en application des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à développer et à étendre le réseau de lignes ferroviaires et à renforcer le développement local.

Parmi les principaux projets mis en service cette année, la ligne inaugurée par le président de la République, en octobre dernier, reliant Boughezoul (Médéa)-Djelfa-Laghouat, sur une distance de 250 km et d’une vitesse de 220 km/h, laquelle constitue une partie de la ligne transsaharienne, a affirmé à l’APS, le directeur chargé de l’information à l’ANESRIF, Mazar Abdelkader.

L’année actuelle a vu également la réception de la desserte Tissemsilt-Boughezoul-M’sila d’une longueur de 290 km, constituant l’un des tronçons de la rocade des hauts plateaux, traversant les wilayas de M’sila, Médéa, Djelfa, Tiaret et Tissemsilt avec une vitesse allant jusqu’à 160km/h.

Ladite desserte comprend 7 gares modernes équipées en structures nécessaires pour assurer le confort des voyageurs et deux gares mixtes (transport de voyageurs et marchandises) à Boughezoul et Tissemsilt et d’un atelier de maintenance des trains.

L’année 2023 a été marquée aussi par la mise en service de la ligne Saïda-Frenda (Tiaret) sur une distance de 120 km/h et avec une vitesse allant jusqu’à 160 km/h, outre la réception de la ligne reliant le port de Djendjen et le complexe sidérurgique de Bellara (W.Jijel) sur une distance de 50 km.

Tous ces projets réunis ont permis de «désenclaver» plusieurs régions et d’y attirer les investisseurs après la garantie d’un transport «à moindre coût», affirme le responsable, citant l’équipement de nouvelles lignes de systèmes modernes de signalisation et de communication, a-t-il ajouté.

 — Un rythme de réalisation accéléré depuis 2020 —

M. Mazar a affirmé que le programme de développement de l’infrastructure ferroviaire avait connu une «forte impulsion» depuis 2020, et ce grâce à la disponibilité des affectations financières nécessaires ayant permis d’augmenter la longueur du réseau à 4.722 km, une chiffre appelé à atteindre 6.500 km à la fin du programme en cours et 15000 km à l’horizon 2030.

«Entre 2014 et 2019, le rythme des projets a connu un recul significatif, mais depuis 2020, il y a eu un véritable élan pour les projets, en témoigne la livraison de 710 km en 2023, un chiffre important dans le domaine ferroviaire à l’échelle mondiale», a-t-il soutenu.

Il a également mis en avant l’importance de la réalisation de 40 gares modernes pour le transport des passagers et des marchandises au cours des dernières années, soulignant l’engagement de l’agence à ce que les stations soient modernes, en mettant en place une commission spéciale pour le suivi de leur réalisation.

S’agissant des projets devant être réceptionnés en 2024, le même responsable a cité le projet du tronçon sud de la ligne minière Est (Tebessa-Annaba), qui s’étend de Djebel Onk à Oued Kebrit sur une distance de 177 km.

Selon M. Mazar, le projet de liaison de la zone industrielle (ZI) «Bethioua» (Oran) au réseau ferroviaire sur une distance de 7 km sera également réceptionné, en sus du projet Ain El Beida-Khenchela sur une distance de 51 km, rappelant l’obligation pour les maitres d’œuvre d’adopter le système de rotation pour accélérer le rythme de réalisation des différents projets.

 — Cinq couloirs dans le sud —

Concernant les grandes lignes, M. Mazar a indiqué qu’après la modernisation du couloir nord, les travaux de doublement de la voie et de modernisation des systèmes de signalisation et de communication étaient actuellement en cours, tout en œuvrant au parachèvement du couloir des hauts plateaux qui s’étend de Tébessa (Est) à Sidi Bel Abbes (Ouest) sur une longueur de 1.162 km.

Dans ce cadre, il a expliqué que le couloir des hauts plateaux, qui traverse 22 wilayas, manque à son parachèvement 60 km (entre Tissemsilet et Tiaret), avec un taux d’avancement des travaux sur ce tronçon de 68 %, rappelant la réalisation de plusieurs points de liaison entre les couloirs du nord et des hauts plateaux, à raison d’un point de liaison tous les 150 km.

L’ANESRIF oeuvre à relier les lignes de chemin de fer à l’extrême sud, via cinq couloirs.

Le premier couloir s’étend sur 2.439 km pour relier Alger à la frontière algéro-nigérienne tandis que le deuxième couloir s’étend sur 2.480 km, à partir d’Oran à la frontière algéro-malienne.

Le troisième couloir relie le port d’Arzew (Oran) à Gara Djebilet (Tindouf) passant par Béchar sur une distance de 1.650 km.

Le projet de réalisation de la ligne de chemin de fer Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, qui est une extension de ce couloir, sur 950 km, dont le Président Tebboune a posé la première pierre fin novembre, est l’un des plus grands projets que l’Algérie réalisera dans ce domaine, car il ouvrira des perspectives de développement prometteuses à la faveur de la valorisation des richesses minières de la région.

Le quatrième couloir relie le port de Djendjen (Jijel) à la wilaya de Djanet sur 2.275 km, avec un couloir secondaire s’étendant de Hassi Messaoud à la frontière algéro-libyenne sur 520 km.

Le cinquième couloir relie Annaba à Touggourt sur 780 km.

  1. Mazar a affirmé que certains tronçons de ces projets sont entrés en service, alors que les travaux ont été lancés sur d’autres.

Les études ont commencé pour nombre de tronçons, en vue de les mettre en service dans les meilleurs délais.

Au regard de l’importance de ces projets, le responsable a souligné que l’ANESRIF encourageait les entreprises algériennes et les startups à contribuer au développement de l’industrie ferroviaire, à travers la production de certains matériaux et des systèmes de signalisation et de communication.

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