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Zone touristique de Aïn Franine: mieux vaut tard que jamais

Bonne nouvelle: Fermée depuis deux années, la plage de Aïn Franine située dans la commune de Bir El Djir sera non seulement rouverte à la baignade dans les tous prochains jours mais sera également, selon certaines sources, le lieu choisi pour inaugurer l’ouverture officielle de la saison estivale 2024.
On a appris en effet que des travaux de réhabilitation et de réaménagement des accès menant à cette plage sont en cours d’achèvement.
On sait que la plage de Aïn Franine a été fermée par un arrêté de la wilaya suite à un glissement de terrain qui avait coûté la vie à un père et son fils et causé des blessures à la mère de famille.
Un drame qui avait suscité l’émoi et les interrogations de l’opinion oranaise sur les circonstances et les non-dits ayant entouré ce tragique accident. Une enquête administrative et une expertise basée sur une étude géotechnique a été ordonnée à l’époque pour déterminer les causes du glissement de terrain et surtout la nature des travaux devant être menés pour éviter un nouveau drame.
Un projet, dit de réhabilitation a donc été lancé, et selon les services concernés les travaux en cours de finition seront prochainement livrés. Mais à quelques jours à peine de l’ouverture officielle de la saison estivale, quelques observateurs avisés expriment leur crainte en matière de respect des délais d’achèvement des travaux engagés pour stabiliser le sol et aménager le site sur cette plage de Ain Franine longtemps abandonnée et marginalisée par les politiques publiques de développement locale.
Les Oranais, parmi les plus âgés, savent que depuis les années 80 les décideurs locaux évoquaient avec fierté un vaste plan d’aménagement d’une grande zone touristique sur cette partie du littoral Est. Un plan conditionné par la réhabilitation et le renforcement des routes et voies d’accès, notamment la fameuse route de la corniche sur le littoral est entre Arzew et Oran.
Ain Franine, un site naturel maritime et forestier était jadis très convoité par des investisseurs privés voulant réaliser des infrastructures touristiques et hôtelières.
Mais la douloureuse conjoncture de l’époque allait malheureusement marquer la fin des rêves et le recul des ambitions. Il est vrai que depuis ces dix dernières années, les pouvoirs publics redoublent d’efforts pour redonner vie à de merveilleux sites naturels souvent dégradés et clochardisés par un manque de civisme hallucinant.
La forêt de Ain Franine qui a connu plusieurs incendies, et la plage du même nom livrée à toutes les turpitudes auraient dû depuis longtemps être sérieusement prises en charge, soignées et protégées. Mais mieux vaut tard que jamais estiment des observateurs avisés qui dénoncent néanmoins la très faible portée et intensité des actions engagées pour l’aménagement et la réhabilitation des sites concernés.
Par S.Benali

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