Gestion des communes côtières
Les nouveaux élus, récemment installés au chevet des communes côtières, s’inquiètent déjà, à juste titre, des contraintes et des difficultés énormes qu’ils doivent affronter pour mener à bien la mission annuelle de préparation de la saison estivale dans leur zone balnéaire. La daïra d’Ain El Turk, qui accueillera les compétitions nautiques des 19ème jeux méditerranéens est soumise cette année à des obligations de résultats jamais imposées auparavant par le vieux système de gestion bercé par le laxisme, les échecs et le renoncement. Vitrine du tourisme balnéaire, le littoral de la corniche oranaise, affirment les responsables concernés, sera cette année traité, corrigé, embelli et aménagé pour accueillir dans les meilleures conditions les millions de visiteurs et d’estivants qui vont, comme chaque année déferler vers les plages de la région. Malheureusement, selon bon nombre d’observateurs avertis, l’état des lieux désastreux du cadre urbain et des plages du littoral ne permet guère, en si peu de temps, de remédier aux plaies, aux fléaux et à la médiocrité ambiante qui règne ici et là dans ces communes à vocation touristique. La préparation de la saison estivale 2022 ressemblera sans doute à celle des années précédentes, toujours pénalisées par les déficit cumulés dans tous les domaines, de l’hygiène publique à la maintenance urbaine, en passant par le transport, l’étouffement de la circulation routière, les chaussées déformées et dégradées, les ralentisseurs anarchiques, les parkings sauvages, et l’occupation des espaces par les vendeurs illicites et les bidonvilles. Sans parler de la crise de l’eau potable, des eaux usées se déversant à la mer, des coupures fréquentes de courant électrique, et de la flambée des prix des produits alimentaires… Malgré les efforts et la sincère volonté des nouveaux élus en poste, le sentiment de malaise et de colère refoulée risque fort de s’aggraver. Les retards et les échecs cumulés depuis des années en toute impunité ne pouvaient au final que renforcer le culte de l’incompétence et de la médiocrité des politiques de gestion, de maintenance et de fonctionnement de nos Communes. Vivement le changement.
Par S.Benali