Oran Aujourd'hui

Covid 19 : Le bout du tunnel n’est pas encore visible…

Un quota de 50.000 doses de vaccin (sinovac) a été en principe réceptionné hier par la direction de la santé de la wilaya d’Oran. D’autres quotas de livraison de vaccins sont attendus dans les prochains jours, indique le responsable de la communication à la DSP. Cela permettra, précise- t-il, de faire face à une importante hausse de la demande de vaccination enregistrée à Oran depuis quelques jours. On sait, selon des chiffres officiels, qu’au 30 juin dernier, seules 43.000 personnes ont été vaccinées à travers la wilaya d’Oran, ce qui est encore loin, bien loin d’atteindre l’objectif de 70% de population vaccinée permettant de parler de début d’immunité collective. Suite à certaines annonces indiquant que de plus en plus de patients atteints de la covid-19 «préfèrent rester chez eux et suivre le traitement recommandé», il y a lieu de préciser que depuis quatre ou cinq jours l’hôpital de Chtaibo consacré au Covid 19 est entièrement saturé, affiche complet, et oriente les patients contaminés et gravement atteints vers le vieux CHU d’Oran. Et depuis hier, cet établissement hospitalier ne pouvait plus à son tour recevoir de nouveaux malades. Des médecins au service Covid affligés en dénonçant l’insuffisance de moyens humains et une nouvelle rupture du stock d’oxygène. Une «pénurie» qu’ils espèrent passagère, car le nombre de malades sévèrement atteint qui se rendent à l’hôpital ne cesse d’augmenter. Ce que nous confirme un médecin installé en cabinet privé au quartier Hlm/Usto, qui, depuis une semaine reçoit en moyenne une dizaine de cas de malades atteints du covid par jour. Et parmi eux deux à trois cas de personnes sévèrement touchés et dont l’état de détresse respiratoire nécessite une prise en charge urgente en milieu hospitalier. Depuis quelques jours, bon nombre de spécialistes s’interrogent sur la validité et l’impact de certaines informations transmises au public par les instances locales officielles. Ceux qui découvrent leur atteinte par le covid 19 après un scanner ou un test demandé par leur médecin traitant, évitent de se rendre à l’hôpital où ils risquent d’attendre une journée entière pour passer en consultation. Ils préfèrent donc suivre le traitement prescrit à domicile tant que leur état de santé le permet. Seuls les cas présentant des risques avérés de complications respiratoires sont systématiquement orientés par leur médecin vers les hôpitaux disposant de moyens adéquats. Mais encore faut-il avoir la chance de trouver un lit disponible en cette période de forte hausse des contaminations … et de décès… Dans la seule cité des Hlm/Usto, avec ses 1 200 logements, en l’espace d’une quinzaine de jours à peine, le médecin du quartier a délivré pas moins de quatre certificats de décès de résidents victimes du covid19.
Par S.Benali

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