Pour le parti majoritaire à l’APN, cette agression reflète «des actes subversifs en cascade, démontrant manifestement les plans de ce régime qui pratique des violations flagrantes contre les droits de l’homme, les chartes et les traités internationaux, notamment le droit de vivre».
La récente attaque d’un convoi de camions qui a coûté la vie à des camionneurs de trois nationalités de la région a suscité la réaction de la classe politique algérienne. Ainsi au lendemain d’un communiqué de dénonciation du ministère des Affaires étrangères, des partis politiques ont condamné sans nuance «les opérations d’assassinat commis au moyen d’armes de guerre par le Maroc en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région», lit-on dans des comuniqués rendus publics par plusieurs formations politiques. Le FLN qui n’a pas manqué de réitérer son soutien à l’image du reste de la scène partisane nationale, à toutes les démarches de l’Etat algérien, a condamné «vigoureusement cette attaque criminelle flagrante». Pour le parti majoritaire à l’APN, cette agression reflète «des actes subversifs en cascade, démontrant manifestement les plans de ce régime qui pratique des violations flagrantes contre les droits de l’homme, les chartes et les traités internationaux, notamment le droit de vivre». Le vieux parti qui note le caractère ignoble de cet acte qui a «ciblé des civils sans défense», affirme dans son communiqué que l’attaque «constitue un empiètement dangereux de toutes les règles et les valeurs (… ) et confirme que le régime du Makhzen entend à travers ses crimes terroristes, plonger la région dans le chaos». Face à cette situation, le FLN a apporte son soutien sans faille à l’Etat algérien, quelque soit ses réactions à des «actes criminels liés au terrorisme d’Etat et qui peuvent conduire à des dérapages dangereux qui conduiront à des développements très dangereux dans toute la région». Le vieux parti ne manquera pas de souligner que «ce crime déplorable ne sapera pas la détermination du peuple algérien et sa motivation à l’égard du peuple sahraoui frère en faveur de son autodétermination et son indépendance».
Une autre formation représentée à l’APN, le Front El-Moustakbal, se joint au FLN et à d’autres partis pour dénoncer l’acte marocain qu’il a qualifié de «lâche». Pour le parti de Abdelaziz Belaïd, ces «comportements hostiles, les agressions persistantes contre des ressortissants sans défense dans la région, ainsi que les provocations désespérées poussant la région à des situations dangereuses aux conséquences incertaines», ne sauraient rester sans condamnation franche et sans réserve. Le même parti estime, dans son communiqué rendu public, ce jeudi, que «le régime du Makhzen fait fi, avec ses hostilités et pratiques terroristes, de tous les pactes internationaux, en se permettant de violer le droit à la vie par l’exécution d’innocents désarmés dans un territoire limitrophe».
Le Front El-Moustakbal a estimé que cette escalade «dénote des fils d’un nouveau complot qui cherche à couvrir les crimes odieux commis quotidiennement contre le peuple sahraoui frère par l’occupant marocain qui cherche, désormais, à élargir le cycle des trahisons et des assassinats des territoires sahraouis occupées au voisinage». Le même communiqué a réaffirmé le soutien clair du parti El Moustakbal «avec la position officielle de l’Etat et les décisions souveraines soutenant toutes les causes justes à travers le monde».
Le Mouvement El-Bina ne déroge pas à la règle en condamnant «avec force ce crime marocain odieux contre des innocents désarmés». Dans son communiqué le parti qualifie l’attaque de «nouvelle violation flagrante des chartes internationales humanitaires». Pour El Bina, la région est face à un nouveau phénomène «de violation systématique et dangereuse de la charte de l’ONU dont l’objectif est de déstabiliser la région et de tenter désespérément de pousser l’Algérie à renoncer à ses principes». Il convient de noter que le parti apporte son «soutien à la position officielle de l’Etat algérien et à toutes mesures prises pour protéger la patrie et les citoyens».
Anissa Mesdouf
