Des secteurs qui avaient besoin d’un nouveau souffle

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a procédé ce jeudi à un remaniement ministériel qui a touché six portefeuilles, alors que le Premier ministre Aimene Benabderrahmane garde son poste. Il faut dire que ce dernier aura à présenter devant le parlement, avec ses deux chambres, le plan d’action du gouvernement prochainement. D’ailleurs ce sera là l’événement majeur de cette rentrée politique.
Six départements ministériels ont été touchés par ce remaniement partiel. Il s’agit de l’Intérieur, de l’Enseignement supérieur, de la Santé, de l’Industrie pharmaceutique, du Transport et des Travaux publics. Ainsi Abdelbaki Benziane est remplacé par Kamel Bidari à l’enseignement supérieur, Abderrahmane Benbouzid cède sa place à Abdelhak Salhi qui récupère ainsi le portefeuille de la Santé, Lotfi Benbahmed, lui, est remplacé par Ali Aoun au ministère de l’industrie pharmaceutique, Kamel Beldjoud hérite du ministère des transports en remplacement de Abdellah Moundji, le nouveau ministère des Travaux Public est désormais dirigé par Lakhdar Rekhroukh, l’Intérieur est confié à Brahim Merad en remplacement de Kamel Beldjoud.
Ainsi et à la lumière de ces nouvelles nominations, on aura remarqué que trois ministres ont définitivement quitté l’exécutif, celui de l’enseignement supérieur et celui de l’industrie pharmaceutique, et Kamel Nasri, alors que Kamel Beldjoud ancien ministre de l’intérieur est affecté à celui des Transports, et Abdellah Moundji a été nommé Secrétaire général de la présidence, tandis que Abderrahmane Benbouzid selon le communiqué lu par le porte parole de la présidence, a été «appelé à d’autres fonctions».
Il faut dire que l’ancien ministre de la Santé a fait face ,depuis son installation, à la très grave épidémie du Covid qu’il a géré avec beaucoup d’engagement et a dû mobiliser tous les moyens pour contrôler au mieux cette grave maladie. Ce qui apparemment n’a pas été le cas du ministre de l’enseignement supérieur qui a engagé trop de réformes, notamment dans les sciences médicales, avec des chamboulements qui n’ont pas été toujours heureux, en plus de cela il a échoué à raffermir les relations entre l’Université et le monde des entreprises. Il en est de même pour l’ancien ministre de l’industrie pharmaceutique qui n’a pas pu arriver à mettre fin aux pénuries cycliques de plusieurs médicaments notamment ceux concernant les malades atteints de cancer.
Ce remaniement partiel intervient quelques semaines après la déclaration faite par le président de la République aux représentants de la presse nationale où il avait déclaré qu’un remaniement ministériel était dans l’air, ajoutant que chaque ministre est évalué selon son travail et sa réussite ou non à mettre en pratique les objectifs qui lui ont été assignés. Autrement dit, le seul critère qui vaille est la compétence des hommes et des femmes qui ont la lourde tâche de répondre aux attentes des citoyens et à concrétiser le programme mis en place par le président de la République.
Par Abdelmadjid Blidi