Une agitation particulière anime ces temps-ci les QG des formations politiques locales de la commune de Bousfer, dont, rappelle-t-on, les activités de l’assemblée communale ont été gelées suite à un arrêté d’exécution de la wilaya daté du 18 septembre 2022.
Pendant que les 15 élus issus du dernier scrutin et suspendus suite à cet arrêté d’exécution espèrent leur réhabilitation, des militants de certaines formations préparent ou du moins, espèrent leur entrée en lice prochaine si la commission d’enquête du ministère des collectivités locales venait à notifier définitivement la décision de gel.
Il va sans dire que d’un bord comme de l’autre, la frustration sera grande et ce, en fonction des résultats qu’aura à prononcer la dite-commission. La disqualification des élus suspendus, ouvrira grandement la porte à de nouveaux éléments auxquels la chance n’avait pas, pour une raison ou une autre, souri lors du dernier scrutin.
« Ce ne serait que justice rendue », s’attèlent à dire certains d’entre eux, déçus, rétorqueront-ils, par la guéguerre inacceptable et perverse incitée par les élus de cette dernière assemblée communale et ce, dès leur prise de fonction, sans oublier la débâcle qui s’en suivit, estimant par-là que, la décision de leur gel de toute activité était inattendue et quasiment espérée par la population locale de Bousfer, usée et désabusée depuis des années par ce type de conflits sans fin et insolubles. Il est vrai que les rivalités internes et les clivages ont fini par avoir raison de cette assemblée, dont le sort a été scellé, après maintes tentatives de réconciliations.
La messe sera dite quand survient le blocage de la validation du budget supplémentaire de l’exercice 2022, mettant en écueil le bon fonctionnement des affaires administratives. Pour nombre d’observateurs, les premières anomalies sont apparues le jour même de l’intronisation de l’assemblée communale puisque le parti majoritaire (07 sièges) et sa coalition, cèdera la présidence de l’APC à une formation politique n’ayant obtenu que deux sièges. L’alchimie ne semblait pas prendre et passait pour être irréelle, voire douteuse, confieront certains d’entre ces observateurs. Les premières fissures dans l’exécutif, ajoutent-ils, naquirent très tôt, entre ceux-là mêmes, les majoritaires qui concédèrent la présidence, et leurs nouvelles alliances, ce qui finira par donner lieu à une cohabitation exécrable.
La suite ne sera que le juste aboutissement d’une dislocation de l’assemblée qui n’échappera pas à son gel de toute activité. Ceci pour le côté cour. Pour le côté jardin, et en attendant le dénouement définitif de cette situation, la guéguerre s’est déplacée dans les cafés entre les protagonistes des uns et des autres. Elle va même bon train, rapportent ironiquement nos observateurs locaux, chaque partie spéculant à outrance sur, ou la réhabilitation prochaine des uns, ou bien leur disqualification, les oreilles étant évidemment tendues vers le bruissement des pas de la commission d’enquête qui devra remettre aux pouvoirs publics son rapport final. Quant, enfin, à la catégorie silencieuse, celle non partisane, inaudible aux appels des parties antagonistes, celle dont le quotidien, représente chaque jour, un parcours du combattant, la gestion des affaires citoyennes par le délégué de l’administration locale, en l’occurrence le SG de l’APC, demeure la solution la plus idoine pour la tranquillité du citoyen et son éloignement de toutes ces chicanes et jacasseries enfantines mais non innocentes entre élus qui n’ont rien apporté à la population.
Karim Bennacef