Le musée Ahmed Zabana figure parmi les structures les plus prisées à Oran. En effet, chaque visiteur de la ville se rend à cette structure culturelle pour découvrir la richesse du patrimoine et l’histoire du pays et celle de la population locale.
Le musée est également un lieu pédagogique pour les écoliers et abrite périodiquement des rencontres autour du patrimoine et l’histoire.
Dans ce cadre, selon les statistiques révélées par l’administration du musée, ce dernier a enregistré un nombre de 10.336 visiteurs durant le mois précédent (novembre).
Notons que le musée enregistre un grand nombre de visiteurs durant les vacances et la saison estivale.
Au musée Ahmed Zabana d’Oran, on peut admirer de belles mosaïques provenant des ruines romaines du port Portus Magnus près de Bethioua.
Des restes de poteries et d’anciennes pièces découvertes près du site des Andalouses et du côté de Madagh, attestent de la splendeur de la vieille cité punique qui se trouvait jadis en ces lieux.
En 2020, une salle fermée depuis une quinzaine d’années, a été rouverte au public.
il s’agit d’une salle qui comporte une collection très riche de l’antiquité, elle recèle un patrimoine très riche de la wilaya d’Oran ainsi que les wilayas de l’ouest du pays.
Il s’agit de stèles et de pièces archéologiques, fresques du site Portus Magnus à Betouhia et du sud d’Ain Temouchent.
Le musée Ahmed Zabana qui porte le nom du premier chahid guillotiné par la France coloniale, un 19 juin 1956, est un établissement bien particulier.
C’est un musée pluridisciplinaire.
Il abrite dans ses murs quatre espaces dédiés aux beaux-arts, à l’archéologie, à l’ethnographie maghrébine et étrangère et enfin à l’histoire et à la nature.
Autant de vocations qui répondent aux attentes du visiteur le plus curieux et le plus exigeant.
Pour le prix d’un ticket d’accès à 200 dinars, le visiteur est convié à un véritable voyage dans les entrailles du musée pour découvrir un patrimoine plusieurs fois millénaire.
La section « Ethnographie maghrébine et étrangère » du musée d’Oran reste la plus attractive pour les visiteurs étrangers qui restent fascinés par le patrimoine algérien et la valeur des pièces exposées.
Parmi les pièces exposées dans les vitrines du musée remontant au 8ème siècle, le visiteur découvrira des épées, des pistolets, des objets en cuivre à usage multiples, des bijoux kabyles de Béni Yenni, véritables œuvres d’art, finement ciselés par les bijoutiers de Tizi Ouzou.
Cette section conserve d’anciens ustensiles de poterie de la région de Kabylie, de Tlemcen, des meubles soigneusement sculptés berbères, des habits traditionnels, des objets usuels du Grand Sud, exposés à l’intérieur d’une tente, mettant en exergue les coutumes et traditions de la société targuie, des costumes traditionnels oranais dont la fameuse « Blouza ».
Pour rappel, le musée a été crée en 1879 par une Société Savante dénommée à l’époque, Société de Géographie et d’Archéologie de la Province d’Oran. A cette époque, il n’existait pas de Musée a Oran, mais il y avait un patrimoine dispersé à l’ancienne mairie de la Place de la République ou il existait une salle appelée « salle des Oiseaux » où on conservait une belle collection d’oiseaux, des oeufs d’Autruche, des singes, une hache polie et quelques autres objets de curiosité, ainsi que dans les allées de la promenade de l’étang (place Ibn Badis) où étaient exposées aux intempéries diverses des inscriptions romaines. L’idée de la création d’un Musée dans la ville revient au commandant Demaeght (archéologue et épigraphiste) qui a lancé un appel aux citoyens afin d’enrichir les collections existantes. Il a été désigné par les membres de la Société pour réunir chez lui les documents précieux. Édifié en 1933, le bâtiment actuel fut inauguré officiellement le 11 novembre 1935 dans les locaux du Palais des Beaux Arts et sera dénommé « Musée DEMAEGHT ». Ce Palais comprend : le Musée, la Bibliothèque Municipale et l’Ecole des Beaux Arts. Après l’indépendance, le Musée fut confié à l’Assemblé Populaire Communale de la ville d’Oran qui remit en 1986 par le décret 86-135 du 12 novembre 1985, le Musée au Ministère de la Culture.
Fethi Mohamed