Défaillances dans la gestion des affaires communales
Les carences et les défaillances dans la gestion des affaires municipales relèvent aujourd’hui d’une certaine « banalité », inscrite en fatalité sous le ciel de la Capitale oranaise.
Le wali d’Oran Said Sayoud, dans une récente déclaration devant les élus de l’APW, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer encore une fois les échecs et les défaillances des APC dans la prise en charge des affaires locales et des préoccupations des habitants.
Selon le premier responsable de la wilaya, pas moins de 21 communes sur les 26 que compte la wilaya, sont aujourd’hui incapables de faire face à leurs missions premières et élémentaires.
Un échec, voire une faillite, causée par l’ampleur des conflits internes, des querelles de clan et des remous politiciens au sein de l’assemblée, au détriment d’une bonne prise en charge des programmes de développement, de maintenance et d’entretien du territoire communal.
Ce scandaleux constat, mis en évidence par le wali lui-même, est loin de surprendre ou de choquer outre-mesure les citoyens oranais bien au courant du parcours des municipalités jalonné par les inepties, les carences et les dérives dans presque tous les domaines d’activité.
Même les fameux plans d’occupation des sols, qui déterminent entre autres critères pour chaque quartier le nombre d’étages autorisé pour les constructions en hauteur, et la nature des activités commerciales, n’existent parfois même plus ou ne sont pas respectés par les responsables de structures concernés .
C’est par exemple le cas à la cité Djamel ou à Point du Jour où les résidents ne savent plus à qui s’adresser pour mettre un terme à l’envahissement du cadre urbain par des bâtisses de plusieurs étages implantées à la place de l’ancienne villa rasée.
Ce qui implique la délivrance d’un permis de démolir et d’un permis de construire selon une procédure connue et bien définie.
Mais sur le terrain, il ne faut pas être grand expert en urbanisme pour constater, « à vue d’oeil » l’étendue des aberrations et des dérives…
Dans la majorité des APC oranaises, un grand nombre d’opérations inscrites au programme de développement, n’ont toujours pas été lancées.
Des retards générés essentiellement par le climat conflictuel et les querelles entre des membres de différents «clans».
Un climat, qui depuis longtemps pénalise gravement la dynamique de développement et la gestion des affaires locales dans les différentes communes.
Par S.Benali