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De grands projets ont été initiés ces deux derniers mois : 29 dossiers, 92 milliards de dollars et 3.700 emplois à la clé

La probabilité de voir tous ces dossiers trouver le chemin de concrétisation est on en peut plus forte, sachant, dira M. Berrichi, que la nouvelle loi sur l’investissement a aboli les mesures contraignantes à l’acte d’investir. Cela tout en sacralisant la liberté d’initiative.

Les dossiers d’investissements déposés auprès du guichet unique national sont au nombre de 29 et pèsent quelque 92 milliards de dinars. Le directeur du guichet unique, Ahmed Berrichi, qui a fait cette annonce détaille cette statistique en notant que sur le total de 29 projets, 22 concernent des investissements étrangers. Les opérateurs arabes, européens et asiatiques se sont engagés sur leurs propres fonds ou en association avec leurs homologues algériens. Les sept projets restant dans l’escarcelle de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) sont le fait d’investisseurs nationaux. Révélé dans le cadre d’une Journée d’information sur la loi de finances 2023, organisée par l’Association professionnelle des banques et établissements financiers (ABEF), ces chiffres ont été enregistrés durant les deux derniers mois seulement. Berrichi a poursuivi sa présentation en soulignant que les 29 projets devraient permettre la création de 3.700 postes d’emploi directs et relèvent des secteurs des matériaux de construction, des énergies renouvelables, de l’agriculture, de l’industrie de transformation dont le plastique et les produits chimiques destinés à l’industrie. Dans le lot, il n’a été enregistré qu’un seul relatif à l’industrie mécanique, celui du groupe Stellantis propriétaire de la marque italienne Fiat.
La probabilité de voir tous ces dossiers trouver le chemin de concrétisation est on en peut plus forte, sachant, dira M. Berrichi, que la nouvelle loi sur l’investissement a aboli les mesures contraignantes à l’acte d’investir. Cela tout en sacralisant la liberté d’initiative. Le directeur du guichet unique a rappelé que la structure qu’il dirige, les guichets décentralisés et la plateforme numérique de l’investisseur, sont autant d’outils efficaces qui garantissent la transparence des procédures et du traitement des dossiers des opérateurs économiques.
En plus de ces facilités administratives, les mesures d’ordre fiscale introduites par la loi des finances 2023 appuient l’investissement, l’exportation et harmonisent l’imposition. «Plusieurs avantages ont été décidés dans le cadre de la loi de finances 2023, notamment ceux liés à l’exonération de l’Impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) et de la taxe sur l’activité professionnelle TAP», a déclaré la directrice générale des impôts, Amel Adbellatif. Ces mesures, qui s’ajoutent à celles prises dans le cadre des lois de finances 2021 et 2022 permettront d’encourager l’investissement et relancer l’économie nationale, afin de «créer un climat d’affaires qui rassure les opérateurs de manière à promouvoir les activités de production».
La doctrine économique de l’Etat consiste à encourager l’exportation et l’inclusion financière. Cela passe notamment à travers la finance islamique, soutient Mme Abdellatif, qui cite l’exonération des banques de la taxe sur la valeur ajouté (TVA), dans le cadre des financements accordés aux ménages au titre de la Mourabaha, Istisnâa et Ijara tamlikia pour l’acquisition ou la construction d’un logement, ainsi que de l’exonération de l’IBS des dépôts d’investissement, pour une période de cinq ans.
Lors de cette Journée d’information, des responsables de banques publiques ont fait le point sur l’activité de la finance islamique au sein de leurs établissements respectifs. A ce propos, la cheffe de division de la finance islamique à la Banque nationale d’Algérie (BNA) Amina Athamnia a fait savoir que le montant des dépôts avait totalisé 4 mds DA, alors que le nombre de comptes bancaires a atteint les 31.000 comptes. De son côté, le directeur général du Crédit populaire d’Algérie (CPA) Ali Kadri a relevé que les dépôts dans ce segment ont dépassé les 16 mds DA, et ce depuis le lancement de ce type de finances, fin 2020.
Il semble donc que l’expérience de la finance islamique soit un succès. Il reste à espérer que la machine économique et financière multiplie les performances au grand bonheur des Algériens.
Yahia Bourit

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