EDITO

L’Algérie, un messager de la paix

Le président de la République n’a pas écarté une médiation entre la Russie et l’Ukraine, dans un entretien qu’il a accordé à la chaîne qatarie Al Jazeera. En affirmant que «l’Algérie est habilitée à jouer un rôle de médiation dans la crise ukrainienne», le chef de l’Etat s’appuie sur des données concrètes et sait parfaitement le poids diplomatique du pays, pour avoir déjà conclu des paix dans des situations presque désespérées. La raison de ses succès que lui reconnaît la communauté internationale tient du fait de «la crédibilité nécessaire», dont il dispose «pour s’acquitter de cette mission». Le propos n’est pas exagéré, lorsqu’on considère la place qu’occupe l’Algérie en Afrique, dans le monde arabe et au sein de l’Onu.

Cette force, acquise grâce à un combat de tous les instants pour la libération des peuples, puis leur émancipation, force le respect des amis et des adversaires. Qu’on retienne donc qu’en 61 ans d’indépendance, l’Algérie n’a jamais été associé à un quelconque scandale politique mondial, un génocide ou encore des pratiques maffieuses à grande échelle. Même en pleine décennie du terrorisme, le Conseil de sécurité de l’Onu n’a jamais réservé une session à l’Algérie. La raison tient au fait que les 5 pays permanents de ce Conseil et les dix autres non permanents conservent un respect profond de l’Algérie et de ses capacités à résoudre ses propres problèmes, sans qu’il n’est besoin d’intervention étrangère. C’est d’ailleurs là, le credo de l’Algérie qui, même dans ses médiations, fait en sorte à mettre en avant le caractère inclusif à toutes les solutions aux conflits de part le monde.

Ce respect profond n’empêche pas certaines officines hostiles à l’Algérie et à sa diplomatie, heureusement extrêmement minoritaires, de tenter de donner de l’Algérie l’image d’un pays hors circuit et totalement déconnecté des réalités régionales et internationales. Il y a un peu plus d’une dizaine d’années, ces cercles ont instrumentalisé le « printemps arabe » et les développements qu’il a suscité dans les pays mêmes où il s’est manifesté et au Mali ensuite, pour faire créditer la thèse selon laquelle, l’Algérie était sur la liste du «château de cartes arabe». Mais voyant le pays toujours debout, voire même conforté par un Mouvement populaire unique en son genre dans le monde, ils ont commencé par dire que le peuple est fatigué, pour finir par insister sur les grosses réserves financières qui, selon leurs dires, ont permis au pouvoir d’acheter la paix sociale.

La réalité est bien entendu toute autre. Ce n’est ni un coup de fatigue, ni un trop plein d’argent qui fait de l’Algérie ce qu’elle est. C’est une nation qui s’est forgée dans la difficulté d’une lutte de libération nationale. C’est aussi un Etat qui prend sa puissance d’un peuple qui tient à la Justice entre les hommes. C’est cela ce que voient les dirigeants du monde.
Par Nabil.G

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